Industrie et start-up: le "choc des cultures" dans un one man show

  • Dans "l'apprenti startuper", le deuxième one man show de Bruno Rost, un jeune entrepreneur demande conseil à son parrain Toni Rostini pour créer sa start-up, qu'il pensait pouvoir monter à partir de "potes, d'une idée de génie et d'un babyfoot".
    Dans "l'apprenti startuper", le deuxième one man show de Bruno Rost, un jeune entrepreneur demande conseil à son parrain Toni Rostini pour créer sa start-up, qu'il pensait pouvoir monter à partir de "potes, d'une idée de génie et d'un babyfoot". JEFF PACHOUD / AFP
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Relaxnews

(AFP) - Bruno Rost, chef d'entreprise et humoriste, s'est inspiré de la jeune pousse créée au sein de son usine pour montrer dans son spectacle le "choc des cultures" entre vieilles procédures et jeunesse audacieuse.

Dans "l'apprenti startuper", le deuxième one man show de Bruno Rost, un jeune entrepreneur demande conseil à son parrain Toni Rostini pour créer sa start-up, qu'il pensait pouvoir monter à partir de "potes, d'une idée de génie et d'un babyfoot".

Le cliché du babyfoot n'est pas si loin de la réalité. Chez WorldCast Connect, une start-up issue du groupe industriel de radio-transmission WoldCast Systems que dirige Bruno Rost, il y a en bien un.

"Un jour, un des salariés de la start-up est venu me demander des tables. Je lui ai dit où trouver des bureaux dans l'usine. Il m'a répondu +ah mais non, là c'est pour la start-up+", mime de manière nonchalante Bruno Rost, hors scène. Les startupers voulaient des tables hautes avec des tabourets de bar, "plus branchés".

- "Peur de rien" -
L'idée de l'entrepreneur dans la création de cette société, spécialisée dans les logiciel de gestion de sites industriels connectés, était de dépasser la barrière des vieilles habitudes.

"Ils sont quinze à travailler sur WorldCast Connect et ils n'ont peur de rien. Ils ont proposé leur logiciel à Facebook et cela a marché! Ils ne suivent pas les procédures lourdes comme dans l'industrie", explique à l'AFP Bruno Rost.

De cette confrontation des genres, sont nées une multitude de situations cocasses, d'anecdotes, de leçons de vie et d'entrepreneuriat que le personnage Toni Rostini tente de transmettre à son filleul.

Bruno Rost s'est assuré d'offrir un environnement propice à la bonne santé de sa start-up: un financement par la maison-mère et une équipe constituée par des managers expérimentés.

L'apprenti startuper n'a pas de patron avisé pour lui mâcher le travail, il n'a que "l'idée de génie" au début du spectacle. Il s'inflige donc un stage dans l'entreprise de son parrain, où il passe par tous les services et rencontre Michel de la paie, Albert-Alphonse Foutreniaque de la compta, le directeur des ressources humaines...

Fiche de paie, contrôle fiscal, inspection du travail, négociation avec un banquier, rencontre d'un "business angel": tout le meilleur du pire de la vie d'un entrepreneur y est, présenté avec jeux de mots.

Impossible après 19 ans passées dans la radio-transmission de ne pas jouer un sketch "électrique" en jeux de mots: "Mon parrain est radin, je lui ai demandé une rallonge, il m'a fait une électrolocution: +Petit Padawan, branché tu resteras, au courant tu seras, alors déphasé jamais ne deviendras+".

Blagues d'initiés et sketchs grand public, les entrepreneurs présents dans le public se reconnaissent dans les galères de patron.

L'idée de l'humoriste est bien de mélanger sketchs et leçons de vie. "Je monte sur scène par plaisir, pour transmettre et pour faire rire", témoigne Bruno Rost à l'AFP. Et ajoute en plaisantant: "Ma femme me répète souvent que j'ai un égo surdimensionné mais que comme je mesure 1,50 mètre j'ai besoin de prendre une revanche."

Bruno Rost se définit lui-même comme un "serial entrepreneur", avec cinq entreprises créées à son actif et une tendance à l'hyperactivité. Il ne rate pas une occasion pour tacler énarques, fonctionnaires administratifs, législateur et banquiers.

Le "petit patron", du nom de son premier spectacle, a laissé la gestion des affaires courantes de son entreprise à un trio de dirigeants et ne s'occupe plus que d'orientations stratégiques au sein des conseils d'administration et de surveillance.

"J'ai décidé de prendre plus de temps pour jouer mon spectacle et pour écrire un livre sur notre méthode managériale", conclut l'entrepreneur clown. Encore un projet à ajouter à son CV.

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