Quelle est la meilleure manière d'aborder le danger des drogues avec les ados ?

  • Certains adolescents qui consomment de l'alcool et d'autres drogues malgré l'interdiction formelle de leur parents se sentent déconnectés de leur famille
    Certains adolescents qui consomment de l'alcool et d'autres drogues malgré l'interdiction formelle de leur parents se sentent déconnectés de leur famille PeopleImages/Istock.com
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Relaxnews

(Relaxnews) - Comment sensibiliser les ados aux dangers liés à l'abus d'alcool et des drogues sans les braquer ? Une chercheuse canadienne a étudié la question. 

Avec l'aide de ses collègues et la collaboration de l'université de Calgary, Emily Jenkins- professeure en sciences infirmières à l'université de la Colombie-Britannique (Canada) et spécialiste de la consommation d'alcool et de drogues chez les adolescents- s'est entretenue avec 83 jeunes âgés de 13 à 18 ans. 

Publiées début avril dans le journal Harm Reduction, les recherches montrent que les jeunes sont plus sensibles aux messages de prévention invitant au dialogue, plutôt qu'à la politique de "tolérance zéro". "Les jeunes étaient plus réceptifs lorsque leurs parents parlaient - sans porter de jugement - de la consommation d'alcool et d'autres drogues. Cette approche semblait plus efficace pour préserver les relations familiales et la santé des jeunes", explique la Pre Jenkins.

L'enquête a toutefois montré que les adolescents apprécient qu'on leur impose des limites. "Une approche trop indulgente à l'égard de la consommation d'alcool et d'autres drogues n'a pas fonctionné non plus", remarque Emily Jenkins.

Une participante explique par exemple qu'elle ne savait pas comment réduire sa consommation d'alcool, car elle estimait que ses parents ne se souciaient pas vraiment de ce qu'elle faisait. "Je pourrais rentrer ivre chez moi et ils ne feront rien", affirme l'adolescente.

Privilégier le "dialogue ouvert" 

"Cette étude va au-delà de l'approche typique qui consiste à mettre en avant les points de vue des adultes, et apporte les connaissances et l'expertise des jeunes, un élément manquant crucial dans les programmes de lutte contre la toxicomanie", estime la Pre Jenkins.

La chercheuse estime qu'il est important que les parents aient accès à des informations fiables afin d'éclairer leur stratégie pour aborder sereinement la question des consommation d'alcool et de drogues avec leurs enfants.

"La récente légalisation du cannabis au Canada renforce les possibilités pour les parents et les autres personnes qui s'occupent des enfants d'avoir un dialogue ouvert et honnête avec les jeunes, afin qu'ils puissent prendre des décisions éclairées et, nous l'espérons, plus saines", estime-t-elle.

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