Villefranche-de-Rouergue. Villefranche : les urgences de l’hôpital sont entrées dans la grève

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  • Les membres de l’intersyndicale du personnel de l’hôpital devant l’entrée des urgences. Les membres de l’intersyndicale du personnel de l’hôpital devant l’entrée des urgences.
    Les membres de l’intersyndicale du personnel de l’hôpital devant l’entrée des urgences. DDM- GUY LABRO
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Trois revendications principales sont mises en avant par l’intersyndicale : manque de lits d’aval, besoin de moyens humains et demande de reconnaissance.

Depuis mardi matin, le service des urgences du centre hospitalier la Chartreuse est engagé dans le mouvement national de grève. "Les problématiques sont communes", soulignent l’intersyndicale FO CGT, qui a déposé un préavis pour une durée illimitée.

Précisons que ce mouvement est sans conséquence pour la population. "Il n’a pas d’impact ni sur les soins, ni sur les délais d’attente car le personnel est assigné avec un effectif minimal, qui est l’effectif de tous les jours", explique Michaël Biau, infirmier aux urgences et représentant syndical Force Ouvrière.

Le service des urgences de l’hôpital villefranchois fonctionne avec deux médecins et deux infirmières, présents 24 heures sur 24, un aide soignant (de 6 h 30 à 21 h 30), une secrétaire (de 9 heures à 18 heures sauf le samedi après-midi et le dimanche) et un brancardier dédié. "Il nous faudrait plus de moyens humains", plaide l’intersyndicale. "Il y a une différence d’effectifs entre la semaine et le week-end. Nous avions obtenu un renfort pour la période estivale, nous demandons qu’il soit étendu à toute l’année", indique le représentant FO.

Première des revendications exprimées par l’intersyndicale, et qui est aussi une préoccupation des soignants au plan national : le maintien des lits d’aval pour faire face aux besoins d’hospitalisation. Dans le cadre du Plan de retour à l’équilibre financier imposé par l’Agence régionale de santé (ARS) à l’hôpital villefranchois, des fermetures de lits sont demandées. Ce qu’a déjà dénoncé l’intersyndicale lors de la "marche blanche" du jeudi 27 juin. Et qui est mis en avant dans cette grève aux urgences. "Il faut maintenir tous nos lits d’hospitalisation d’aval, voire en rouvrir", insiste ainsi Michaël Biau.

À travers ce mouvement, le personnel des urgences veut aussi poser la question de la reconnaissance de son travail. "Même à Villefranche, nous sommes victimes d’agressions verbales et parfois physiques. Des plaintes sont déposées, encore une récemment", indique Michaël Biau. La ministre de la Santé a accordé une prime de risque d‘un montant de 100 €. Les syndicats demandent qu’elle soit portée à 300 €.

À Villefranche, ce mouvement aux urgences s’inscrit donc dans un contexte difficile pour l’hôpital, avec le plan de retour à l’équilibre financier. Hier soir, des représentants de l’intersyndicale devaient rencontrer la municipalité. Pour obtenir une large mobilisation.

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