Comment l’hôpital de Rodez tente de séduire les nouveaux internes

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  • Vingt-neuf nouveaux internes ont été accueillis au sein de l’hôpital pour un stage de six mois.
    Vingt-neuf nouveaux internes ont été accueillis au sein de l’hôpital pour un stage de six mois. Ph.H.
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Centre Presse Aveyron

Une promotion de nouveaux internes a choisi l’établissement ruthénois pour leur stage de six mois. Séduits par l’encadrement de qualité, le matériel performant et les conditions de travail. L’hôpital fait tout pour séduire ces futurs praticiens et les inciter à s’installer en Aveyron, département en manque de généralistes.

Réunis autour d’une grande table au sein de l’hôpital Jacques-Puel de Rodez, vingt-neuf internes venus de la France entière écoutent attentivement la présentation de Vincent Prévoteau, le directeur de l’établissement.

Si l’établissement ruthénois est attractif parmi les étudiants en médecine, reste que la pénurie et de généralistes et de spécialistes est aujourd’hui prégnante au sein de l’hôpital et plus généralement en Aveyron.

L’enjeu reste donc de séduire les praticiens.

Durant six mois, ils vont intégrer les différents services de l’hôpital : oncologie, pédopsychiatrie, gynécologie médicale, médecine vasculaire, réanimation, etc.

Pour l’établissement, comme pour les jeunes internes, " c’est du gagnant-gagnant" assure Joana Obasa, directrice des ressources humaines.

Car pour le personnel de l’hôpital Jacques-Puel, accueillir ces stagiaires " permet de remettre à jour en permanence ses compétences, explique le docteur Aline Jossillet, responsable du service des urgences. Les internes ont un regard critique sur notre travail et ils ont raison. Il y a une montée en compétences de chacun. "

Ici à Rodez, les internes sont étroitement encadrés. "L’équipe médicale est très impliquée dans l’accompagnement des internes, assure Aurélie Guinard, responsable pédagogique. Nous faisons tout faciliter leur intégration."

D’ailleurs, l’équipe du centre hospitalier s’est prêtée au jeu du tournage d’un clip vidéo – prochainement en ligne sur le site de l’hôpital – sur un ton décalé. De plus, que l’établissement possède un plateau technique "performant qui permet de se former sur des outils récents et de qualités. Et ici, nous n’avons pas la concurrence des cliniques comme cela peut être le cas ailleurs", poursuit-elle.

S’installer en Aveyron

En 2017, vingt-neuf internes avaient déjà fait le choix de l’hôpital Jacques-Puel. Ils ont été accueillis de la même manière et certains d’entre eux avaient déjà émis l’idée, au terme de leur stage, de revenir pour s’installer en Aveyron.

" Ces 10 dernières années, la plupart des recrutements faits au service des urgences sont issus d’anciennes promotions d’internes que nous avons eus à l’hôpital de Rodez", confie Aline Jossillet.

Ainsi, Inès, jeune étudiante nantaise, a choisi Rodez pour "la qualité de l’encadrement". "Ici, nous ne sommes pas sans filet, rajoute-t-elle. Pour chacune des décisions que nous prenons, un médecin senior nous accompagne. Ce qui n’est pas forcément le cas dans d’autres établissements."

"Dans les évaluations des différents hôpitaux, que nous consultons avant de choisir un stage, Rodez est très bien classé, glisse une autre étudiante. Je ne comprends pas trop pourquoi, il y a des difficultés de recrutement, peut être l’éloignement géographique…"

Une situation toujours tendue aux urgences et dans d’autres services

Si des concessions ont été faites par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, aux personnels hospitaliers suite à un long de grève inédit, une journée de mobilisation est prévue le 14 novembre, intitulée « hôpital mort ». Aujourd’hui, en France, 460 services d’urgence sur les 695 que compte notre pays sont en grève.
Autre dossier brûlant, celui des neuf agents du service de sécurité incendie de l’établissement ruthénois qui sont également en grève depuis la semaine dernière (lire notre édition du samedi 2 novembre). Ils déplorent des conditions de travail dégradées, des tâches quotidiennes allant bien au-delà de leur fonction. Mais les incivilités sont devenues leur lot quotidien et aggravent une situation déjà plus que tendue. Ces agents réclament aujourd’hui des formations et surtout « une reconnaissance du risque de leur métier ».
 

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Soit le nombre de nouveaux internes qui ont intégré l’hôpital Jacques-Puel de Rodez pour leur stage de six mois. Ils intégreront les différents services spécialisés de l’établissement : pédopsychiatrie, gynécologie médicale, pédiatrie cardiologie, néphrologie, médecine vasculaire, etc.

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