Decazeville : des vœux optimistes pour l’avenir de l’hôpital

Abonnés

Les différents intervenants, ici Vincent Prevoteau, ont affiché leur confiance en l’avenir. Repro CPA

Santé, Decazeville

Publié le 30/01/2020 à 09:01

Centre Presse Aveyron

Traditionnel rendez-vous du mois de janvier, le directeur a énuméré tout ce qui selon lui va dans le bon sens… Des personnels ont, quant à eux jeté leurs blouses au sol…

Vincent Prevoteau, le directeur des centres hospitaliers de Rodez et Decazeville et président du GHT (groupement hospitalier de territoire) a présenté ses vœux au personnel de l’hôpital en présence de Christelle Dumoulin, la directrice déléguée, du docteur Vololoniaina, présidente de la CME (Commission médicale de l’établissement), de Maurice Andrieu, président du Conseil de surveillance et de Benjamin Arnal, directeur départemental de l’ARS (Agence régionale de santé).

Dans son intervention, il a mis en lumière sa volonté de redonner à cet établissement, " toute la place qu’il mérite au cœur de l’offre de soins du territoire ". Sans occulter les inquiétudes et tensions qu’il dit " entendre " (lire article ci-dessous), Vincent Prevoteau a énuméré une longue liste d’actions menées, ou à venir, " en faveur du renouveau ".

Un engagement qui se traduit par des consultations avancées, " aujourd’hui, plus de dix médecins de l’hôpital de Rodez prennent leurs responsabilités pour développer de nouvelles offres de soins à Decazeville ".

Une hausse de l’activité

Ce qui se traduit par une hausse d’activités de nombreux secteurs, "notamment celui de la chirurgie ambulatoire en plein développement ". Une démarche vouée à "renforcer l’hôpital " qui bénéficie du soutien de l’ARS, "nous venons d’obtenir une enveloppe de 250 000 € qui sera investie en ce sens ", précise le directeur. Renforcé dans ses propos par Benjamin Arnal, "une reprise partielle de la dette, dont pourrait bénéficier l’hôpital de Decazeville, fait l’objet d’une réflexion que nous menons dans le cadre du plan national Investir pour l’hôpital ". Des mesures accentuées par la création d’un service de court séjour gériatrique, le déploiement du DPI (Dossier patient informatisé) et l’ouverture annoncée de cinq nouveaux lits de soins palliatifs. Autant de signes porteurs d’espoir, "des portes s’ouvrent et nous allons amplifier ces actions pour redonner confiance aux médecins, au personnel et aux patients ".

Pour sa part, Christelle Dumoulin, la directrice déléguée de l’hôpital de Decazeville a mis à l’honneur les neuf salariés partis en retraite au cours des derniers mois. Après avoir retracé le parcours de Monique Ayora, Yannick Baur, Denise Boutin, Gérard Filhol, Marie-Claude Lajeunie, Claudine Macaluso, Claudine Malirat, Linda Mourino et Didier Ramillon, elle leur a remis des coffrets gourmands.

Des blouses blanches jetées à terre

Une cérémonie quelque peu perturbée par plusieurs dizaines de salariés de l’hôpital, médecin, personnel soignant et technique, qui ont jeté leurs blouses aux pieds de Vincent Prevoteau en brandissant des panonceaux délivrant le message « pas écoutés » lors de la cérémonie des vœux.
Désaccords internes et/ou crise plus profonde que traverse le secteur hospitalier, et plus généralement celui de la santé, en France ? Maxime Gaillac, le secrétaire du syndicat CGT de l’hôpital, s’explique sur les raisons de cette colère : « il y a un peu de tout cela pour expliquer ces gestes. Mais c’est surtout pour exprimer un malaise face à une gestion du personnel désastreuse. L’absence de dialogue social, le mépris et même l’arrogance nous sont imposés au quotidien. Pas de réponses aux courriers envoyés à la direction, une réorganisation des services faite sans concertation, ici tout nous est imposé. Nous ne pouvons plus exercer sereinement nos missions ».