Barthélémy Bru (Les tanneurs de la Butte) : "On a réussi un très beau mois de juin !"

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  • Le Bozoulais, âgé de 29 ans, Barthélémy Bru (avec le plateau, à gauche) a pris la gérance, sa toute première,  de la brasserie Les tanneurs de la Butte en janvier.
    Le Bozoulais, âgé de 29 ans, Barthélémy Bru (avec le plateau, à gauche) a pris la gérance, sa toute première, de la brasserie Les tanneurs de la Butte en janvier. repro cpa
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Rui Dos Santos

A la tête de cette brasserie depuis janvier, le Bozoulais affiche un large sourire.

Tout juste le temps d’ouvrir qu’il fallait déjà fermer ! Après des expériences de serveur, de responsable, puis de directeur, Barthélémy Bru a pris, en gérance, Les tanneurs de la Butte, une brasserie située au cœur de la Butte-aux-Cailles (dans le 13e arrondissement de Paris), le 1er janvier 2020. Et, comme tous les confrères, il a été informé samedi 14 mars, à 20 heures, qu’il devait baisser le rideau à minuit. "On le sentait venir depuis le début de la semaine, mais on pensait qu’on aurait deux ou trois jours pour s’organiser, reconnaît-il encore aujourd’hui. Force est de reconnaître que cela a été un peu brutal, violent même. On a donc dû jeter beaucoup de marchandise". Après les grèves liées à la réforme des retraites et les gilets jaunes, cette crise sanitaire a porté un nouveau coup aux cafetiers, hôteliers et restaurateurs parisiens. "J’aurais peut-être pu opter pour la vente à emporter. Si j’avais été à la tête d’une pizzeria, je crois que je me serais lancé mais, en tant que brasserie, cela me paraissait un peu difficile, reconnaît-il volontiers. Du coup,

j’ai préféré ne rien faire". "Pas évident après seulement deux mois", souffle-t-il. Les huit membres de son équipe ont été mis en chômage partiel. Après des travaux en salle et quelques coups de pinceaux pour rafraîchir les peintures, Barthélémy Bru a mis le cap au sud et a ainsi passé tout le mois de mai chez sa mère à Bozouls, avec sa compagne Sylvie Da Costa et leur petite Emma, née le 26 octobre 2019 : "J’avoue que c’est le bon côté du confinement. Ces moments partagés en famille m’ont fait énormément de bien".

"C’est une année qui marquera !"

C’est donc "regonflé à bloc" que l’Aveyronnais de 29 ans (il a soufflé les bougies le 18 juillet) a rouvert Les tanneurs de la Butte, mardi 2 juin. "Je l’ai surtout vécu comme un grand soulagement, lâche-t-il avec la "banane". D’autant que, grâce à l’extension exceptionnelle accordée par la Ville de Paris (jusqu’au 30 septembre), ce ne sont plus la vingtaine

de places habituelles mais 50 qui ont tendu... leurs chaises aux clients. "Cela nous a permis de réussir un très beau mois de juin, se réjouit Barthélémy Bru. Nous sommes dans un quartier populaire et on sentait vraiment une forme d’impatience. Tout le monde a joué le jeu". Deux semaines plus tard, il a rouvert la totalité de l’établissement et rappelé quasiment l’intégralité du personnel. Il est aujourd’hui en configuration normale. L’occasion pour lui de "saluer le rôle primordial de l’état". "Grâce aux différentes initiatives du gouvernement, on s’en sort plutôt bien", glisse-t-il à l’envi. Et maintenant ? "On ressent une légère baisse depuis quelques jours car les Parisiens sont partis en vacances et il n’y a pas le flux de touristes habituel qui permet de compenser, constate le gérant des Tanneurs de la Butte. Mais, on a décidé de rester ouvert". Barthélémy Bru conclut : "C’est une année qui marquera ! On va s’en rappeler très longtemps".

Situé 22 rue de la Butte-aux-Cailles, dans le 13e arrondissement de Paris (ligne 6 du métro, station Corvisart ; lignes 5 et 7, station Place d’Italie), Les tanneurs de la Butte est ouvert sept jours sur sept, de 8 heures à 2 heures. Réservations au 01 45 89 22 11.
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