Covid-19 en Occitanie : quels départements pourraient basculer ?

  • Deux départements de la région Occitanie sont en zone d’alerte renforcée.
    Deux départements de la région Occitanie sont en zone d’alerte renforcée. Repro CP - Infographie L'Indépendant.
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St. S. (L'Indépendant)

Dans la région Occitanie, deux départements figurent en zone d’alerte renforcée qui s’accompagne de mesures restrictives fortes dont la fermeture des bars et restaurants à 22 h. Les autres départements sont-ils susceptibles de basculer ?
 

Dans son point hebdomadaire sur le suivi de l’épidémie, Olivier Véran, le ministre de la Santé, a, ce mercredi 23 septembre, dévoilé les trois niveaux d’alerte créés le matin même en conseil de défense : alerte, alerte renforcée et alerte maximale. Un ultime seuil d’alerte, l’état d’urgence sanitaire, est également à la disposition des autorités en cas de rebond incontrôlable de la Covid-19 dans un territoire.
Ces seuils d’alerte sont établis selon les trois critères suivants : le taux d’incidence (qui mesure l’activité du virus), le taux d’incidence chez les personnes âgées (+65 ans) et enfin la part des patients atteints de Covid en réanimation.
Les zones d’alerte renforcée sont celles où le taux d’incidence est supérieur à 150 et celui des personnes âgées est de plus de 50 pour 100.000 habitants.
Les zones d’alerte maximale ont des taux d’incidence supérieurs à 250 et à 100 chez les personnes âgées. De plus, la part des patients Covid en réanimation dépasse 30 % de la capacité totale.
Sur cette base-là, Marseille possède l’un des bilans les plus inquiétants de France avec, au niveau départemental, un taux d’incidence de 209 cas pour 100.000 habitants, un taux d’incidence chez les personnes âgées de 144 pour 100.000 habitants et 37 % de patients atteints du Covid dans les services de réanimation du département des Bouches-du-Rhône (*).
En région Occitanie, la Haute-Garonne présente des données élevées avec un taux d’incidence de 199, un taux d’incidence chez les personnes âgées de 90 et 15 % des lits de réanimation occupés par des patients Covid.
Dans l’Hérault, le taux d’incidence est de 97. Les personnes âgées sont moins touchées (45 cas pour 100.000 habitants) mais avec 21 %, le taux d’occupation des lits de réanimation par des patients Covid est élevé.

Evolution inquiétante pour le gard et les Pyrénées-Orientales

Ces données permettent-elles de savoir si d’autres départements pourraient basculer en zone d’alerte renforcée et voir les restrictions plus sévères mises en place ?
Le département au bilan le plus inquiétant est le Gard qui semble avoir des données proches de celles de Montpellier : 95 d’incidence, 57 d’incidence chez les personnes âgées et 29 % de lits de réanimation occupés par des patients Covid.
Si les Pyrénées-Orientales ne comptent que 16 % des lits de réanimation occupés par des patients Covid, le taux d’incidence est de 93 cas pour 100 000 habitants et 58 cas pour 100 000 personnes âgées de 65 ans et plus. Des chiffres peu éloignés de ceux de Montpellier et de Nîmes qui doivent inciter à la prudence.
Avec le Lot, l’Aude fait figure de bon élève de la région avec un taux d’incidence de 54, un taux d’incidence chez les personnes âgées de 35 et 13 % de patients Covid présents en réanimation.

Des restrictions fortes en zone d’alerte renforcée

Selon les annonces d’Olivier Véran, ce mercredi, le passage en zone d’alerte renforcée impliquerait des restrictions fortes notamment concernant les interactions sociales.
Ainsi, la jauge pour les événements accueillant du public serait abaissée à 1.000 personnes, les grands événements déclarés, comme les fêtes locales ou les fêtes étudiantes seraient interdits tout comme les rassemblements de plus de 10 personnes dans l’espace public (parcs,...), les bars et restaurants devraient fermer à 22 heures au maximum, les salles de sport, les gymnases, les salles des fêtes, salles polyvalentes devraient être fermées. Dans ces zones, le télétravail sera également privilégié.

Les données figurant dans l’article sont celle livrées par Santé Publique France à l’échelle départementale. Les données par métropole, sur lesquelles s’appuie le gouvernement pour sa carte des zones d’alerte, ne sont pour l’heure pas publiques.
 
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