Rodez : jour normal au marché malgré le confinement

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  • Le soleil était de la partie pour ce premier marché de confinement.
    Le soleil était de la partie pour ce premier marché de confinement. repro cpa
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R.B.

Les Ruthénois semblent avoir pleinement profité de l’occasion qu’il leur a été donné, samedi matin, de faire leurs emplettes au marché. L’occasion de croiser du monde, d’échanger quelques politesses devant le stand de son producteur préféré et surtout de s’aérer les bronches et l’esprit en ce début de confinement imposé. Si ce n’était le soleil, à la fête hier, et les masques sanitaires, plus nombreux mais aussi et surtout, de plus en plus personnalisés, il n’y avait pas de grandes différences à relever par rapport aux marchés des semaines précédentes ce tour de vis gouvernemental.

Ramasser les invendus

"Je n’ai pas spécialement besoin de faire les courses, ma femme les a déjà faites jeudi après-midi", reconnaît un sexagénaire au teint hâlé. Un bronzage qui détonne au regard de la météo automnale de ces dernières semaines. Résidant au Faubourg, l’homme a bien l’intention de profiter de ce joli soleil jusqu’à la fin du marché, vers 13 heures. "Le chariot, c’est pour ramasser les invendus des marchands, déclare-t-il à demi-voix. Vous verrez ce qu’ils jettent. C’est honteux. Et même si j’ai les moyens de faire mes courses et de les payer, la vision de ce gâchis m’insupporte. Alors je ramasse ce que je peux. C’est un geste militant, explique-t-il. Ce qui n’est pas trop abîmé je le rapporte à la maison. Ma femme me file ensuite un coup de main pour ranger tout cela. Et cela se termine souvent en soupe. Des fois il y en a tellement qu’on en donne autour de nous. J’espère maintenant que les gens ne vont pas trop me reconnaître sinon il y en a qui seraient capable, la prochaine fois, de refuser poliment sous prétexte que les légumes qui la composent étaient au rébus."

" Si la pratique est courante dans les grandes villes ce n’est pas encore trop le cas à Rodez ", déclare un maraîcher du boulevard d’Estourmel.

"Il a raison le monsieur de les emporter car nous, on les laisse quand c’est notre dernier marché de la semaine, et que ces produits ne seront pas remis en vente avant quelques jours. Un délai qui va aggraver l’état du légume abîmé en question. Donc on le laisse sur place au moment de remballer en espérant que quelqu’un en profite ", conclut le maraîcher aveyronnais en repliant soin étal.

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