Marlène Loubière, une Aveyronnaise derrière "l’amour est dans le pré"

  • Marlène Loubière : "Pendant  le  montage, l’émission prend véritablement forme . C’est un travail de fourmi."
    Marlène Loubière : "Pendant le montage, l’émission prend véritablement forme . C’est un travail de fourmi." repro cpa
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Aurélien Delbouis

Coproductrice artistique pour la société de production Fremantle, Marlène Loubière travaille sur l’actuelle saison de "l’Amour est dans le pré" et prépare déjà la suivante.

Pekin Express, Koh Lanta, Le Meilleur Pâtissier… Si son nom apparaît "en petit" au générique, son rôle est essentiel au succès de ces émissions qui caracolent en tête du box office. Actuellement coproductrice artistique de "l’Amour est dans le pré", Marlène Loubière parcourt la France avec Karine Le Marchand et une équipe technique de 12 personnes pour trouver les candidats de la prochaine saison. "Étant fille d’agriculteur, je me sens un peu comme un poisson dans l’eau au milieu des vaches, s’amuse celle qui a passé son enfance à La Calmette de Céor, un hameau situé à quelques kilomètres de Cassagnes-Bégonhès. En contrat depuis le mois de juin avec la société Fremantle, Marlène a longtemps d’ailleurs partagé le plateau avec un autre Aveyronnais, le très télévisuel Cyril Lignac. "Pendant quatre ans, j’ai été chef de projet et rédactrice en chef sur "Le Meilleur Pâtissier" avec Cyril Lignac et Mercotte. C’était formidable de travailler avec des personnalités aussi sympathiques… et de goûter d’excellents gâteaux !"

Avant cela, elle a participé aux tournages de Pékin Express et Koh Lanta, "une émission hors norme." Aux Fidji, elle restera 40 jours dans une île spécialement aménagée pour l’équipe technique : une centaine de personnes. Rien que ça. "Je n’avais jamais rien vu de tel."

Loin des paillettes

Intermittente depuis 20 ans, Marlène met son savoir-faire au service de sociétés de production qui, pour faire simple, vendent les programmes aux chaînes de télévision. "Je m’occupe de la partie éditoriale et non financière de l’émission. Je supervise donc le casting, le tournage, le montage et le mixage jusqu’à la livraison du programme." Une vie à 100 à l’heure, "usante parfois", entre tournages à rallonge et nuits blanches devant les bancs de montage. Et si la vie de la quadragénaire charrie son lot de fantasmes, son quotidien reste paradoxalement très éloigné des projecteurs. "On est loin de l’univers des paillettes. Les métiers de l’audiovisuel sont extrêmement exigeants et les journées de travail sont particulièrement denses." Surtout avec le confinement qui contrarie sérieusement le calendrier. "Avec des tournages décalés, tout doit se faire en un temps record. Il n’est pas rare de livrer un programme le vendredi pour une diffusion le lundi."

En flux tendu, les livraisons des programmes doivent s’enchaîner comme on enfile les perles et avec eux les longues heures de postproduction. "Pour une seule épreuve sur "Le Meilleur pâtissier", confirme Marlène, il nous faut trois semaines de montage. C’est de la dentelle. Avec le montage, on réécrit le programme une deuxième fois. C’est là où l’émission prend véritablement forme. On doit avoir l’esprit de synthèse et le sens du rythme pour que le téléspectateur ne s’ennuie pas. Qu’il comprenne l’histoire que l’on veut raconter."

"Travail de fourmi"

Une minutie et un souci permanent du détail qu’elle a acquis très jeune, quand la danse classique occupait sa vie comme la télé aujourd’hui. "Je rêvais de devenir danseuse classique mais à 10 ans, j’ai malheureusement échoué au concours d’entrée du ballet national de l’Opéra de Paris. J’étais trop grande."

Une option "audiovisuel" au lycée François d’Estaing à Rodez lui permettra de faire le deuil de cette vie d’étoile. "Les professeurs étaient passionnants. J’ai tout de suite accroché." Elle sera ensuite sélectionnée pour intégrer un BTS Audiovisuel à Toulouse avant de rentrer sans mal dans le monde du travail. D’abord à Paris pour la chaîne encore naissante Public Sénat puis pour la chaîne nationale australienne ABC. "C’est simple, je suis intermittente depuis 20 ans et j’ai toujours travaillé. C’est un métier épuisant mais la demande est très forte", termine la coproductrice de "L’amour est dans le pré" et – les amateurs comprendront – traductrice officielle du candidat Didier qui nous glisse une dernière petite info : "Nous cherchons encore des agriculteurs célibataires pour la prochaine saison. Qu’ils n’hésitent pas à me contacter au 01 46 62 39 02." Le message est passé.

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