Villefranche-de-Rouergue : Irina Lopériol, une belle voix qui a trouvé sa voie

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  • Irina Lopériol sur le pont des Consuls.
    Irina Lopériol sur le pont des Consuls. MCB
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M.-CH.B

De la Suisse au Lot en passant par la Perle du Rouergue. La bastide a séduit cette chanteuse lyrique qui s’y investit culturellement avec bonheur.

Dans la famille d’Irina Lopériol (un mix entre Normandie, Allemagne et Pologne) la musique fait partie intégrante de la tradition culturelle. C’est ainsi qu’elle commence le chant choral à l’âge de six ans, en parallèle de son cursus scolaire à Lausanne, en Suisse. Mais cette éducation artistique n’est pas forcée car "j’avais un goût naturel pour la musique". Plus tard, elle suivra de concert ses cours de droit à l’université de Lausanne et sa formation au conservatoire de musique de Montreux. La voix, toujours la voix, même si elle a aussi appris le violon. Devenue juriste dans l’environnement comme domaine de prédilection, elle n’a jamais lâché la musique. "J’ai toujours continué l’exploration de la voix". Et au-delà du chant classique, elle s’intéresse aussi au jazz, à la bossa-nova, au folk et réalise plusieurs tournées en Suisse romande avec différents groupes.

De juriste à chanteuse

Même si elle reconnaît que "le droit est une bonne école qui m’a bâti", en 2012, elle fait le choix de s’inscrire à la formation Voice global coaching, dispensée par une grande phoniatre, à Paris. Trois années qui représenteront une transition dans sa vie. Après avoir été juriste dans "la protection de l’environnement qui a donné du sens à mon existence", la voici chanteuse à temps plein. Elle commence même à donner des cours. "Donner de la joie et du bien-être aux autres à travers l’harmonie de la voix me tenait à cœur. Quand on commence à pétrir la voix, on travaille sur toute la personne. Ça lui permet de se recentrer".

Irina Lopériol est aujourd’hui dans une période de "transition sociale et sociétale" due à son changement d’activité mais aussi de par la rencontre de son mari, britannique, avec qui elle s’est installée à Limogne, dans le Lot. "Un alignement des astres", confie-t-elle. Et un changement qu’elle souhaitait depuis longtemps car "l’humanité n’est plus dans les grandes villes".

C’est là qu’elle reprend le cabinet d’une orthophoniste où elle reçoit trois types de clientèle. Ceux qui veulent travailler leur voix chantée, quel que soit le style. Ceux qui souhaitent prendre confiance en leur voix parlée, qui recherchent l’aisance, voire l’excellence. Enfin ceux qui viennent la trouver dans un but thérapeutique. Dans le hameau où elle habite en plein Quercy, Aubrac (déjà un clin d’œil à l’Aveyron) elle a également en projet de recevoir des groupes en vue d’un travail purement choral mais la pandémie est passée par là et, pour l’instant, tout est en suspens…

Accueil chaleureux des Villefranchois

Ce sont ses rencontres avec la chorale de Paul-Henri Mériau, le carillonneur de la collégiale, Gabriel Birague, le président des Amis du Carillon, Sylvie Bouchaud, adjointe au maire de Villefranche en charge de la culture, Pascale Combe-Cayla, pneumologue à la Chartreuse et élue municipale, qui attirent Irina Lopériol dans la Perle du Rouergue. "J’ai reçu un accueil des plus chaleureux des Villefranchois", confie-t-elle tout sourire. C’est ainsi que la municipalité lui a confié une partie de l’animation des dernières fêtes de Noël. Vous avez été nombreux à avoir été captivé par sa voix et sa présence en cœur de ville.

Irina Lopériol a également trouvé sa place chez Coco & Co, rue Marcellin-Fabre, accueillie à bras ouverts, en tant que coach vocal, par Corinne Baillon Picazo, dans une salle voûtée au sous-sol de l’institut qui se prêtera parfaitement à des ateliers vocaux.

"Je suis heureuse de soutenir ce projet de Bien-être en Bastide afin de redonner du brio à cette belle endormie qu’est Villefranche-de-Rouergue".

Rechanter en salle

"Le danger quand on s’oriente vers la pédagogie et la formation c’est de moins chanter soi-même mais pour moi ça demeure très important". Le chant lyrique demande en effet une grande discipline aussi Irina Lopériol s’exerce-t-elle au moins tous les deux jours en interprétant des lieder mais aussi Brahms et Schubert, ses favoris.

Elle est régulièrement sollicitée pour des concerts privés et, en mars prochain, elle retournera à Montreux suivre une grande master classe et un live qui suivra. "Tout projet qui viendra à moi sera béni."

Si ces temps derniers, pour cause de crise sanitaire, elle a beaucoup chanté pour un public à l’extérieur, il lui tarde de réintégrer des salles.

En attendant vous pouvez l’écouter sur YouTube ou Facebook Irina Lopériol Voice and speech coaching.

 

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