Un livre d'Eluard illustré par Miro adjugé pour près de 170.000 euros

  • Une édition originale d'un livre de poésie de Paul Eluard illustré par Joan Miro a été adjugé jeudi pour près de 170.000 euros. Une édition originale d'un livre de poésie de Paul Eluard illustré par Joan Miro a été adjugé jeudi pour près de 170.000 euros.
    Une édition originale d'un livre de poésie de Paul Eluard illustré par Joan Miro a été adjugé jeudi pour près de 170.000 euros. Courtesy of Christie's
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Relaxnews

(AFP) - Une édition originale d'un livre de poésie de Paul Eluard illustré par Joan Miro a été adjugé jeudi pour près de 170.000 euros, a annoncé la maison d'enchères Christie's.

"A toute épreuve", recueil de 1958 du poète surréaliste, est une oeuvre "considérée aujourd'hui comme l'un des plus beaux livres d'artistes jamais réalisés", a rappelé Christie's dans un communiqué.

Ce livre issu de la vente de la bibliothèque du collectionneur Paul Destribats était estimé entre 50.000 et 70.000 euros. Il est parti à 168.750 euros.

Un autre ouvrage illustré par Miro, "Parler seul" du poète Tristan Tzara, a été adjugé à 90.000 euros, contre une estimation haute à 20.000 euros.

Le reste de la vente a été salué comme un succès par Christie's, avec un total de 3,685 millions d'euros, "plus de deux fois l'estimation initiale".

La Bibliothèque nationale de France (BnF) a acquis jeudi quatre volumes: deux de l'artiste Jean Dubuffet, un du poète Ghérasim Luca et un des artistes Roberto Altmann et Pierre-Armand Gette.

C'était le troisième volet de la vente de la "bibliothèque des avant-gardes" de Paul Destribats (1926-2017), spécialiste des arts et de la littérature du XXe siècle. D'autres sont à venir ultérieurement, pour cet ensemble qui comptait au départ plus de 6.000 livres, tracts et manifestes.

En juillet 2019, un autre livre d'Eluard, "La Barre d'appui" (1936), illustré par Picasso avec notamment l'empreinte de sa main, avait été acheté pour 532.000 euros, le prix le plus élevé pour cette collection.

Ancien militant trotskyste, Paul Destribats, qui avait fait fortune sur les marchés des matières premières, avait pour ambition de "conserver vivante la mémoire des vibrations intellectuelles et artistiques qui ont, dans tous les coins du globe, fait du XXe siècle l'un des plus grands siècles créateurs de l'histoire humaine".

Ses descendants avaient fait don en août 2019 à la BnF d'un original du "Second manifeste du surréalisme" d'André Breton (1930), initialement préempté par l'institution pour 442.000 euros.

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