Aveyron Labo participe à la lutte contre les variants

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  • Roland Brugidou (au centre) aux côtés de Vincent Alazard, conseiller départemental et président d’Aveyron Labo et de Jean-François Galliard, président du Département.
    Roland Brugidou (au centre) aux côtés de Vincent Alazard, conseiller départemental et président d’Aveyron Labo et de Jean-François Galliard, président du Département. Centre Presse - Philippe Henry
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Philippe Henry

Le laboratoire, principalement tourné vers l’agroalimentaire et la santé animale, a su se positionner dans l’analyse des tests PCR ou antigénique. Aveyron Labo devrait faire partie des quatre structures en Occitanie à pouvoir traquer variants.

La lutte contre le Covid-19 est une course contre la montre. Et, à son échelle, l’Aveyron, compte bien y participer. Alors que la traque des différents variants devient une priorité, le ministère de la Santé cherche à les détecter plus rapidement. Pour cela, plusieurs laboratoires ont été désignés à l’échelle régionale pour mener cette recherche.

En Occitanie, les CHU de Nîmes, Toulouse et Montpellier ont pris le relais, à l’échelle régionale, du Centre national de référence (CNR) des virus des infections respiratoires. Associé au laboratoire de virologie des Hospices Civils de Lyon a réalisé la première détection du variant anglais du Coronavirus sur le territoire français. Seulement, il devient " désormais impossible pour le CNR d’assurer dans des délais raisonnables le traitement de tous les tests", explique Geneviève Mouysset

Aveyron Labo se positionne comme le quatrième acteur régional dans cette lutte contre les variants, beaucoup plus contagieux que la souche classique du virus.

Très concrètement, les variants sont dépistés à chaque fois qu’un test PCR ou antigénique est positif au Coronavirus. Une fois qu’un test PCR ou antigénique est positif, le prélèvement est envoyé à un second le laboratoire qui effectue test PCR dit "de criblage".

Investissements

La dernière étape consiste à savoir si la personne est infectée par la souche classique du virus ou par une mutation du virus, c’est-à-dire par un des variants : britannique, sud-africain ou brésilien. "Nous sommes un des rares laboratoires à pouvoir réaliser ces analyses, souligne Roland Brugidou, le directeur d’Aveyron Labo. Nous avons fait le choix d’investir sur des technologies, en 2014 pour réaliser des séquençages, qui nous permettent aujourd’hui de nous positionner dans cette détection des variants."

Le Centre national de référence devrait valider "la candidature" d’Aveyron Labo dans les prochaines semaines.

Depuis plusieurs mois, le laboratoire aveyronnais participe encore et toujours à l’analyse des échantillons recueillis par LxBio. à l’origine, Aveyron Labo est tourné vers le domaine agroalimentaire et la santé animale. "mais nous avons très vite su nous positionner et nos compétences ont été reconnues", se félicite Roland Brugidou.

Un positionnement qui permet à Aveyron Labo "de réaliser un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros, contre 8,2 millions d’euros l’an passé, commente Vincent Alazard, conseiller départemental et président du laboratoire. Les équipes ont su relever le défi."

En chiffres

  • 115 personnes travaillent pour Aveyron Labo, dont plus de 100 équivalents temps plein. En 2014, environ 70 personnes étaient employées.
  • 116 000 échantillons ont été analysés par les équipes d’Aveyron Labo depuis le mois de mai dernier. "Nous avons toujours rendu les tests dans les 24 heures", insiste Roland Brugidou, le directeur.

 

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