Decazeville. Bassin decazevillois : pourquoi les Verts ont voté contre le Pluih

Par les voix de Jean-Pierre Baldit, conseiller communautaire, et de Christian Roussel, membre de la commission habitat et urbanisme, les élus Europe Écologie Les Verts du Bassin expliquent les raisons pour lesquelles ils ont voté contre le Plan local d’urbanisme intercommunal.

"Le vote du Pluih du 11 mars a fait apparaître une fracture au conseil communautaire où cette délibération a été rejetée par les 5 représentants de la majorité municipale d’Aubin. En effet, malgré un travail important de Decazeville communauté et des décisions finales que nous approuvons, tels que la lutte contre l’artificialisation des sols et la protection des terres agricoles, ce plan n’est pas satisfaisant comme l’avait indiqué la conclusion de l’enquête publique qui notifiait, ‘’la prise en compte de l’impact environnemental est l’un des points faibles : diagnostic incomplet, peu de mesures pour éviter, réduire ou compenser les impacts’’. De plus, la modification du Pluih sur la zone de l’Igue du Mas permet théoriquement l’implantation du centre de stockage Soléna sans qu’aucun débat n’ait pu avoir lieu. La commission d’enquête s’est étonnée que, ‘’ces projets d’industries polluantes très controversés, dont Soléna, n’apparaissent ni dans le rapport de présentation, ni dans l’évaluation environnementale’’. La commission avait d’ailleurs proposé l’organisation d’une réunion publique d’échanges, "qui a été rejetée par les responsables de la communauté, révélant ainsi le désir d’occultation d’un enjeu caché". Lors de la séance, les 5 élus majoritaires de la commune d’Aubin, directement impactés, sont intervenus à tour de rôle pour demander le retrait de la modification du classement de la zone de l’Igue du Mas, ce qui leur a été refusé, les amenant à voter contre le Pluih. "Nous dénonçons ce mépris envers des élus largement soutenus par une population qui a bien compris les dangers de Solena. Nous regrettons une indifférence coupable des élus des autres communes qui se croient, à tort, à l’abri des risques qui pèseraient sur la population du Bassin. Cependant, le combat n’est pas perdu."