Villefranche-de-Rouergue. Villefranche : la chasse au moustique tigre est lancée

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  • Émilie Teyssières, Martine Razavi, Pascale Combe et Arnaud Nouviale prêts à dénicher les moustiques tigres
    Émilie Teyssières, Martine Razavi, Pascale Combe et Arnaud Nouviale prêts à dénicher les moustiques tigres
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GDM

La Ville et la communauté de communes lancent une campagne de communication pour lutter contre le développement des moustiques tigres.

Il faut s’attaquer aux gîtes des moustiques." Ce mercredi matin, Pascale Combe, conseillère municipale et déléguée à la santé pour l’Ouest Aveyron Communauté, lance la campagne de lutte contre les moustiques. La destruction des gîtes, lieux de ponte des moustiques c’est-à-dire toutes les zones où l’eau stagne, vise principalement le moustique tigre.

"L’espèce est présente en Aveyron depuis 2016, rappelle Pascale Combe. Nous la craignons car elle transmet trois maladies : la dengue, le chikungunya et le zika."

La dengue provoque une fièvre et des douleurs articulaires, le chikungunya se caractérise aussi par de la fièvre, "notamment hémorragique", précise la déléguée à la santé de la communauté de communes. Et le virus zika est connu pour impacter le développement du fœtus chez la femme enceinte.

Risque d’épidémie

Le moustique tigre, en piquant un malade, devient lui-même porteur du virus et peut ainsi aller contaminer un autre individu sain en poursuivant son dîner. C’est ainsi que peut se diffuser l’épidémie. "Si un seul cas est déclaré, nous devrons pulvériser de l’insecticide. Ce serait une catastrophe écologique", prévient Pascale Combe.

Afin d’éviter un tel scénario tous les habitants du territoire sont invités à repérer chez eux les gîtes des moustiques. "Le fond d’eau dans la brouette, les soucoupes sous les pots de fleurs, les faux plis des bâches, les gouttières", énumère Pascale Combe. Si votre piscine n’est pas chlorée, il est conseillé de la recouvrir d’une bâche et de bien veiller à ce qu’elle soit tendue afin qu’aucune flaque ne puisse s’y former. Quand aux mares et aux étangs, la présence de poissons permet de neutraliser le développement des moustiques.

Pour informer la population de ces bons gestes des affiches vont être installées dans tous les lieux où il peut y avoir des eaux stagnantes : cimetière, jardin partagé, camping.

Vigilance durant les saisons chaudes

De grandes affiches vont également être posées sur les panneaux dont dispose la commune, d’une hauteur de 2 m2. La municipalité entend aussi communiquer régulièrement grâce aux réseaux sociaux pendant toute cette période estivale.

La période d’éclosion des moustiques s’étend en effet du printemps au début de l’automne. "Les agents de la municipalité vont eux-mêmes montrer l’exemple en appliquant les bons gestes", renchérit Arnaud Nouviale, responsable des espaces verts et des bâtiments communaux à Villefranche.

Les enfants ambassadeurs des gestes antimoustiques

Émilie Teyssières, médecin hygiéniste à l’hôpital de Villefranche veillera de son côté à la protection de ce centre de soins. "Nous allons également installer des moustiquaires supplémentaires", confirme-t-elle.

"Des informations seront aussi transmises aux institutrices et instituteurs afin qu’ils sensibilisent les enfants, ajoute Martine Razavi, élue de la Ville déléguée à la petite enfance et aux écoles. Cela permettra de les rendre acteurs. Ils apprendront à repérer les points d’eau. Et ils sensibiliseront aussi leurs parents."

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