Decazeville. Pierre Poujol nous emmène en Argentine

  • Le vieux pont de Livinhac-le-Haut. /
    Le vieux pont de Livinhac-le-Haut. / Photo repro.
Publié le , mis à jour
GDM

Le dernier ouvrage de Pierre Poujol est un roman qui narre la vie de Marie-Rose au tournant du XXe siècle.

Pierre Poujol, psychosociologue à la retraite, auteur de nombreux ouvrages sur la rivière Lot, Decazeville et les environs, vient de sortir un nouvel ouvrage pour notre plus grand bonheur : "Le voyage de Marie-Rose" de Decazeville au Rio de la Plata.

Ce roman historique suit les aventures de Marie-Rose d’abord à Decazeville. Surnommée la Maria, elle se marie avec Pierre-Augustin, cordonnier de profession. Nous sommes en 1886, une année terrible pour le Bassin, au cours de laquelle le directeur de la Compagnie (Watrin) est défenestré. Il n’y a plus de travail, plus d’argent, les ventres ont faim. La population émigre pour la Californie ou l’Argentine. Augustin part pour ce dernier pays chercher du travail, s’inventer un avenir.

Après deux ans sans nouvelles, Maria prend avec elle ses deux enfants, descend le Lot avec une gabarre qui les emmène jusqu’à Bordeaux. Après quelques péripéties, ils embarquent sur un cargo pour rejoindre Buenos Aires où Augustin doit les attendre. Mais, à l’arrivée, il n’est pas là. À vous de lire la suite. Signalons juste que nous avons en fin d’ouvrage l’histoire des aïeuls de Pierre Poujol (ou les origines livinhacoises de l’auteur).

Ce qui frappe de prime abord, c’est que dès la fin du XIXe siècle les gens bougeaient et n’avaient pas peur de traverser les océans. Autre particularité du livre, l’auteur en fin connaisseur de l’histoire locale, distille des vignettes sociohistoriques instructives.

Citons à titre d’exemple la période trouble qui agite Decazeville dans les années 1880 : "Quel est le mineur, à un moment ou à un autre, qui n’a pas eu envie de tout casser ? Certains mineurs se sont laissés leurrer par leur monnaie de singe, les fameux "jetons", et s’en sont mordu les doigts ! Au lieu de recevoir leur paye, ils recevaient des jetons seulement monnayables dans le magasin de la Compagnie, ne voyaient jamais une pièce d’argent. Un mot, celui de "Cayenne", qualifiant les jetons honnis, exprimait bien la façon dont les mineurs se considéraient. Dans la mine, on est traité comme au bagne, et l’affaire des jetons montre à l’évidence que nous ne disposons d’aucun droit".

Aux Éditions Baudelaire, 14,50 €, en vente dans les Maisons de la presse.

Voir les commentaires
L'immobilier à Decazeville

127000 €

2 Km Centre-ville, Maison T6 avec garage, terrasse, cave et terrain clos de[...]

Toutes les annonces immobilières de Decazeville
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?