Rodez : le bonheur est dans le pré des jardins ouvriers

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  • Bêche en main, Jean-Claude Vidal fait une petite pause pour discuter le bout de gras avec sa voisine de parcelle.
    Bêche en main, Jean-Claude Vidal fait une petite pause pour discuter le bout de gras avec sa voisine de parcelle. Repro CP
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Rachid Benarab

Après avoir rongé leur frein de longues semaines en attendant le redoux, les jardiniers investissent enfin leur parcelle.

Bien calé dans le coin de sa parcelle, le corps appuyé sur sa bêche, Jean-Claude Vidal échange conseils et politesses avec sa voisine de parcelle qui continue de gratter la terre tout en discutant. Faire plusieurs choses à la fois ne semble pas poser de problème pour elle. Pour s’en convaincre il suffit de regarder l’état de son pré carré : tout simplement impeccable. De l’autre côté du grillage, chez Jean-Claude Vidal c’est loin d’être le cas. "Avant de commencer à planter les légumes je dois d’abord débarrasser la terre de toutes les mauvaises herbes, indique le jardinier du haut de ses 78 printemps. Moi je prends mon temps", tempère Jean-Claude.

Les jardiniers dans les starting-blocks

"Déjà, je n’ai plus 20 ans. Et vu le temps qu’il faisait ces derniers jours ça ne servait à rien de courir. Ceux qui ont déjà tout planté voient bien que rien ne pousse en ce moment. Il fait encore trop froid et la terre est encore bien trempée. Nous sommes au bord de la rivière", analyse Monsieur Vidal l’air goguenard. Comme lui, ils sont nombreux à avoir patienté jusqu’au redoux. Il fallait aussi attendre le passage des saints de glace, les 11, 12 et 13 mai. Aujourd’hui, les saints de glace sont passés depuis belle lurette et pourtant Jean-Claude Vidal n’a toujours rien planté. " Il fait encore très froid et après tout je ne suis pas pressé. Je ne suis pas ici pour faire du rendement ", rigole le septuagénaire. " Être ici dehors sur ma parcelle suffit à mon bonheur, concède Jean-Claude Vidal sans détour. Alors même si à la fin je ne récolte aucun légume, ce n’est pas grave. Le principal, c’est que je passe du bon temps avec mes voisins jardiniers. "

Quelle place pour les betteraves ?

Un peu plus loin, Moïse se gratte la tête depuis de longues minutes. La question qui taraude l’octogénaire ruthénois peut sembler banale, elle est primordiale à ses yeux : quel emplacement pour ses betteraves ? "Tous les ans il faut inverser les cultures, sinon elles ne donnent rien. Chaque variété de légumes prend dans le sol les nutriments qui sont nécessaires à sa croissance", explique Moïse qui loue cette parcelle à la Ville depuis seulement 7 ou 8 ans. "C’est du travail, mais il est plaisant", conclut Moïse qui semble avoir enfin trouvé la terre promise à ses betteraves.

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