Philippe Angles réussit le pari de faire boire et conduire !

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  • Né à Rodez, en 1979, Philippe Angles continue à produire du marcillac, le Mioula, sur la commune de Salles-la-Source en Aveyron mais il vit à Paris depuis de longues années. Il est un des associés de Zeway, jeune société créée en avril 2020 par Amaury Korniloff et Stéphanie Gosset, dont il est le directeur commercial et partenariats. 	Rui Dos Santos
    Né à Rodez, en 1979, Philippe Angles continue à produire du marcillac, le Mioula, sur la commune de Salles-la-Source en Aveyron mais il vit à Paris depuis de longues années. Il est un des associés de Zeway, jeune société créée en avril 2020 par Amaury Korniloff et Stéphanie Gosset, dont il est le directeur commercial et partenariats. Rui Dos Santos Rui Dos Santos
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A Paris, Rui DOS SANTOS

Producteur, par passion, de vin, baptisé Le Mioula, à Saint-Austremoine, sur l’appellation marcillac, commune de Salles-la-Source, le quadragénaire travaille à Paris où il est associé chez Zeway, jeune société créée en avril 2020, qui loue des scooters électriques dont la batterie de dix kilos "ne se recharge pas mais se change en cinquante secondes chrono", dans une des quarante stations disponibles de la capitale.

Vendre de la mobilité quand on n’a pas le droit de bouger !" Philippe Angles s’en amuse. Mais le sujet est pourtant très sérieux. Alors que le premier confinement battait son plein dans l’Hexagone, Amaury Korniloff et Stéphanie Gosset ont mis en route, en avril 2020, à Paris, Zeway. Parmi les associés de cette société qui loue des scooters électriques, avec des batteries qui ne se rechargent pas, mais qui se changent, figure donc cet Aveyronnais de 41 ans. Il en est le directeur commercial et partenariats.

Philippe Angles est né né à Rodez, le 23 octobre 1979. Si sa mère est tarnaise, les racines de son père Bernard ont puisé leurs forces à Espalion. Quant à son arrière-grand-père Jean-Marre, il était avocat place du Bourg à Rodez. Après un bac STT au Cedec dans le chef-lieu, puis l’EGC (école de gestion et de commerce) à la CCI, il est passé par Londres avant de goûter à Sciences-Po. à ceux qui pensent qu’il a vu le jour une cueillère en argent dans la bouche, il répond, en toute transparence : "Mon père habitait un HLM rue des Rosiers à Onet-le-Château et c’est un autodidacte." Il lui a d’ailleurs toujours dit : "Tu feras la même chose. Tu n’hériteras de rien." Il n’a pas oublié. Cette formule ne l’a jamais quitté, il a fait son chemin, ne comptant que sur lui.

Aujourd’hui, il est donc chez Zeway à la capitale. "C’est un projet écologique, entrepreneurial, se réjouit-il. L’entreprise compte une quinzaine de salariés, a réussi une levée de fonds de 15 M€, et elle est fière d’avoir entre 200 et 300 scooters qui roulent actuellement dans Paris." Il est intarissable : "La batterie de dix kilos garantit une autonomie de 40 kilomètres avec une utilisation classique. Grâce à nos quarante stations, ouvertes de 6 heures à 23 heures (réseaux privés), on a levé le frein de la charge. On change, en effet, la batterie en 50 secondes !"

La vigne et la liberté d’expression

Voilà pour la carte de visite professionnelle de cet heureux papa de deux jeunes filles, marié à une avocate. S’il passe beaucoup de temps à Paris, Philippe Angles essaie de "rentrer régulièrement au pays", ne serait-ce que pour s’occuper de ses vignes. Celles qui produisent 30 000 bouteilles de Mioula (blanc, rouge, rosé) sur les cinq hectares familiaux à Saint-Austremoine, sur l’appellation marcillac, commune de Salles-la-Source. "Mon père avait acheté 600 pieds de vigne en 1995, rappelle-t-il. Aujourd’hui, nous avons deux personnes à plein temps." Il ne peut s’empêcher de servir ce qu’il a sur le cœur : "Si certains vignerons veulent sortir le marcillac de l’ornière et le tirer vers le haut, d’autres devraient faire du marcillac avec ce qu’ils ont et non pas acheter du raisin à Gaillac." Les intéréssés se reconnaîtront...

En plus du vin, ou plus exactement de la vigne, Philippe Angles avoue une autre passion : "On pourrait parler de la presse, je préfère dire plutôt de la liberté d’expression." Il est ainsi directeur de la publication de "L’Hebdo". Fondé en 1987 par son père, cet hebdomadaire a été vendu au Millavois Manuel Diaz, puis à Gérard Galtier. Il le lui a racheté 25 000 euros en 2014. Tiré à 2 000 exemplaires (un quart d’abonnements, le reste en vente aux numéros), avec une diffusion ruthénoise et sur le Nord-Aveyron, "cette feuille de chou est un torchon qui est lu !".

Il en définit le combat : "Comme c’est trop tiède ailleurs, on propose un endroit où on dit des choses contrôlées. Les quotidiens ne peuvent pas tout écrire et c’est normal car il y a des intérêts commerciaux que nous n’avons pas". Pour Philippe Angles, ""L’Hebdo" est une voie d’expression". Avec des têtes de turc ? Il opine du chef, avec un grand sourire : "Certains font tout pour". Il ajoute sur le sujet : "Ils veulent être dans la lumière sans être des lumières !" Les intéressés se reconnaîtront...

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