Villefranche-de-Rouergue. Le Villefranchois Shaun Vinel met les gaz pour démocratiser sa passion du deux-roues

Abonnés
  • Shaun Vinel : "Créer une école de pilotage était mon rêve depuis tout petit.". @SV Shaun Vinel : "Créer une école de pilotage était mon rêve depuis tout petit.". @SV
    Shaun Vinel : "Créer une école de pilotage était mon rêve depuis tout petit.". @SV
Publié le , mis à jour
Propos recueillis parAurélien Delbouis

À 23 ans à peine, le Villefranchois a déjà bien roulé sa bosse. Fan inconditionnel de sport mécanique et de moto en particulier, Shaun Vinel a déjà un solide palmarès au compteur. Vice-champion de Midi-Pyrénées en 2013, 5e de la coupe de France en individuel, lui qui fait varier les plaisirs en motocross et super-cross est aussi un entrepreneur accompli. À la tête de la société Easy Mx Training, le jeune homme distille dans la France entière ses conseils avisés aux "amateurs éclairés" de la discipline, qu’il souhaite plus que jamais démocratiser. Rencontre avec un jeune homme bien dans ses bottes.

Pour commencer, expliquez-nous cette passion pour la moto…

Mon père a toujours été un grand passionné de sports extrêmes, surtout de moto. Il a roulé avec les meilleurs Français en championnats de France. Il a aussi participé au championnat du monde en 2006, sur une épreuve en Belgique. C’est lui, très tôt, qui m’a transmis le virus. À quatre ans, j’étais déjà sur une moto. Depuis, je ne vis, pour ainsi dire, que pour ça.

Vous avez participé à une dizaine de championnats de France sans pour autant inscrire votre nom sur la première marche. N’est-ce pas un peu frustrant ?

Non. J’ai toujours été très honnête avec ça. Avec ma famille, mes proches- sans qui je ne serais pas là aujourd’hui – nous avons toujours fait le maximum en fonction de nos moyens. J’ai participé à mes premiers championnats de France en 2009 mais je n’ai jamais pu boucler une saison complète, compte tenu des déplacements à répétition, de l’enchaînement des compétitions. J’ai quand même figuré dans le Top 10 Français à quelques reprises (rires). Dans le Top 20 régulièrement.

Difficile d’allier carrière sportive et vie professionnelle ?

C’est indéniable. Il faut faire des choix… Parfois difficiles. Se remettre en question constamment. Mais en créant une école de pilotage à 19 ans, en m’y consacrant pleinement, je savais qu’il serait difficile de performer en compétition car cela demande beaucoup, beaucoup d’entraînement. Je n’ai pas le temps pour ça ! Mais je sais qu’en parallèle, ma vie professionnelle se construit peu à peu. Créer une école de pilotage était mon rêve depuis tout petit. Depuis mes 19 ans, je réussis à faire ce que j’aime tous les jours, c’est ça le principal.

En dehors des compétitions, auxquelles vous participez toujours, votre société vous accapare donc à temps plein ?

C’est le cas, oui. J’ai développé l’école de pilotage avec le moto club Villefranchois. Nous avons un terrain d’entraînement de 12 hectares, plusieurs parcours selon les difficultés. Il m’arrive aussi de me déplacer dans la France entière sur des événements en lien avec le sport mécanique, sur des compétitions. Nous avons une structure gonflable que nous baladons à droite, à gauche pour des initiations : le but a toujours été de démocratiser cette pratique, assez chère il faut le reconnaître. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai choisi ce nom Easy Mx Training. Je veux rendre la pratique de la moto facile.

Où allons-nous vous retrouver ?

Je suis aligné sur le championnat Occitanie, un championnat de très bon niveau, le meilleur de France de mon point de vue. Je serai à Sommières, Frontignan et Le Boulou pour trois étapes. En Supercross, ne reste plus que l’étape de Paris Bercy les 6 et 7 novembre. Étape pour laquelle je ne suis pas sûr d’être qualifié.

Le fan de moto a-t-il coché d’autres compétitions ? Peut-être le Dakar, l’épreuve phare à laquelle, cette année encore, participent plusieurs Aveyronnais.

Pour être honnête, cette course me fait encore trop peur. Je préfère enchaîner les sauts de 20 ou 30 mètres pendant 20 minutes plutôt que de me lancer sur cette épreuve. Je ne dis pas que ça n’arrivera pas, mais pour l’instant, le Dakar n’est pas au programme. Mais je sais aussi que ma carrière sportive est loin d’être finie. Même si les années passent, je sais ce dont je suis capable. J’ai quelques objectifs à l’étranger. J’aimerais, une fois dans ma vie, me frotter au Supercross aux États-Unis ou participer à une épreuve du championnat du monde.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?