Station A à Rodez, une histoire au long cours
Retour sur la génèse de Station A, alors que l'avenir de la structure au haras de Rodez est incertain.
2017
L’idée d’un tiers lieu a commencé à germer dans la tête d’un petit groupe. Pourquoi ne pas créer un endroit alternatif où l’entreprise économique côtoierait les porteurs d’idées, de projets assis sur des valeurs en lien avec l’environnement, la production en circuit court ou le recyclage en tous genres ? Beaucoup de villes (dont notamment les grosses métropoles urbaines) ont déjà expérimenté cette économie alternative, encouragée par l’État.
Septembre 2018
Le collectif s’étoffe. Émergent du groupe Adeline Daoudal, coprésidente et fondatrice du tiers-lieu ruthénois qui prendra le nom "dit provisoire" à ce moment-là, de Station A. A ses côtés, un certain Alan Hay, devient coprésident du collectif. Le projet se précise et s’inspire du modèle du tiers-lieu Les Ateliers à Castres. Poursuivant sa réflexion, le collectif s’installe place Bonnaterre à Rodez. Le projet commence à se dessiner autour d’espaces de co-working, un restaurant, un bar, un magasin bio, du maraîchage… Les idées ne manquent pas. Le projet est estimé à 9 M€. Les acteurs continuent leur quête pour trouver un espace, en centre-ville de Rodez, avec dans l’idéal une superficie de 4 000 m2.

Janvier 2019
Concert musical avec la Deryves pour sensibiliser le public et les politiques au projet. Le collectif fait savoir qu’il voudrait investir l’ancien hôpital de Combarel pour y poser ses valises. En mai, l’idée d’un tiers-lieu réussit à fédérer 250 personnes. C’est à ce moment-là que s’ouvre une Sous-StA (sous station A, au sein de l’ancien restaurant la Sousto), rue de Bonald pour gagner en visibilité.
Mai 2019
Alan Hay, le président à bord, et le reste du collectif multiplient les réunions de travail et les manifestations publiques pour s’ancrer dans le paysage ruthénois. Neuf pôles sont définis pour structurer le tiers-lieu : culture, ingénierie, coworking, alimentation, économie circulaire, bien-être, pôle métier et insertion.
Décembre 2019
Alan Hay et le collectif sont reçus par le président du Conseil départemental, Jean-François Galliard pour une présentation du projet et surtout pour pouvoir s’installer au sein des Haras. L’idée de Combarel est abandonnée.
Jean-François Galliard qui s’enthousiasme pour le projet permet au collectif de s’installer au sein du site de la Chartreuse, laissée vacante depuis 2017, en février 2020.

Février 2020
Le tiers-lieu reçoit le label "La Fabrique", donné par le ministère de la Cohésion des territoires. Le tiers-lieu pourra ainsi recevoir de 25 000 à 50 000€ par projet, sur 3 ans.
Juin 2020
Le restaurant "la Prairie" ouvre officiellement ses tables en plein air. Là aussi "la Prairie" devait être éphémère, mais le succès aidant, plusieurs chefs ruthénois se sont même succédé pour régaler les gourmets. En novembre, c’est un food-truck qui a ouvert pour des repas à emporter. Les locaux de Station A ouvrent en septembre, pour une présentation des premiers stationnautes. Tout au long de l’année 2020, de nouveaux stationnautes ouvrent tandis que des initiatives comme des marchés artisanaux, des concerts et diverses animations s’emparent du lieu. Ces actions et animations font découvrir le lieu peu à peu au public, qui en a été privé une grande partie de l’année à cause de la pandémie du Covid-19.

Février 2021
Station A affiche ses partenaires financiers pour convaincre les plus sceptiques. Ainsi l’on sait que la structure est accompagnée, au dire de la direction des lieux, par le Crédit Agricole et la Caisse des Dépôts et des Consignations. La société Bellevilles foncière immobilière soutient le projet en réunissant les fonds et mettant en place le projet immobilier. Station A qui attend toujours la signature de son bail à construction, avance le projet des travaux en parallèle. Les acteurs de Station A annoncent la somme de 6, 4 M€ d’investissement pour ces travaux (dont 4 M€ pour la réhabilitation des locaux). À terme, le site pourrait recevoir 40 à 50 structures pour 250 actifs. L’objectif étant de créer 25 emplois à terme. Les travaux devraient débuter fin 2022 pour une livraison en 2024.

Mars 2021
Le département, par la voix de Jean-François Galliard, apporte son soutien à Station A. Le dossier devait être discuté en commission en avril. Malheureusement, il devient un enjeu politique, dans le cadre des élections départementales. Sa discussion est ajournée, par les élus. François Galliard qui devra in fine céder sa placede président du Département à Arnaud Viala, à l’issue du scrutin, décide de prolonger tout de même l’autorisation temporaire d’occupation jusqu’au 30 septembre de cette année.
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