Rugby : Thomas Alvarez, un derby Figeac - Decazeville dans un nouveau costume

Thomas Alvarez a quitté le Sporting en 2017 après six saisons passées au centre de l’attaque decazevilloise. Depuis, le chaleureux Lotois a pris du grade à Figeac, le club de son enfance. Après avoir été capitaine et reconverti en troisième ligne, il a pris les rênes de l’aspect sportif du club, en gérant les relations entre les dirigeants et les joueurs à la manière d’un directeur sportif.

"Familialement et professionnellement, je ne pouvais continuer, dit-il. J’avais en tête de poursuivre au club, alors quand le président, Bernard Landes m’a proposé de m’investir, je n’ai pas trop hésité !" Mais avec une certaine idée derrière la tête, de rendre le club plus figeacois encore et donner envie aux jeunes de rester évoluer dans une ambiance conviviale où l’aventure sportive et l’aspect humain se rejoignent. "Ce sont des valeurs importantes, et cela ne me gêne pas de le dire, les mêmes qu’à Decazeville", glisse-t-il.

"Le club est entraîné par deux anciens joueurs issus de l’école de rugby et l’effectif est composé de plus de quatorze joueurs issus de la formation locale, poursuit Thomas Alvarez. Ainsi avec Arnaud Escudier, Cédric Pénaranda et Richard Vermande (les entraîneurs, NDLR), on peut travailler en toute confiance. Nous avons vraiment le même objectif, on veut jouer local."

Le club lotois a donc une génération actuelle de joueurs qui permet de poser ces bases. À l’intersaison, le club n’a pas défrayé la chronique avec un recrutement tapageur, se renforçant seulement sur des postes où des manques se faisaient sentir. Ainsi, le Decazevillois Loïc Aguemoune, un arrière de Fédérale 1, Sergi Aubanell, et Benjamin Labau à la mêlée ont renforcé un effectif quasiment figeacois. Une fierté pour Thomas Alvarez : "Ce groupe me plaît bien. Je pense que nous avons du potentiel mais je ne vais pas vous dire que l’on va griller des étapes et annoncer des choses que nous ne sommes pas sûrs d’atteindre. Nous n’aurons que ce que nous méritons." Le GSF se veut patient et souhaite se pérenniser avant de voir plus haut. "C’est notre conviction, relance le manager. Et puis, nous n’avons fait qu’un match, à Riom (perdu 33-11)."

Hasard du calendrier, pour sa première sur sa pelouse du Calvaire, le GSF offre aux supporters un derby face au Sporting. Pour le dirigeant figeacois, cela va être une journée particulière, "Pour moi c’est toujours spécial de rencontrer Decazeville, dit-il. Tout le monde sait que j’y ai passé de superbes années et que je garde beaucoup d’amis dans le Bassin. Mais dimanche, ce sera la première fois que je vais assister à un derby sans entrer sur la pelouse en crampons. Franchement cela me fait très plaisir car je vais pouvoir profiter pleinement de la journée avec mes amis lotois et aveyronnais. Mais j’espère que cela va nous réussir !"