Pourra-t-on se soigner du Covid-19 comme d’une grippe ?

  • À l’heure actuelle, les gestes barrières et les vaccins constituent les barrières les plus efficaces pour lutter contre la pandémie.
    À l’heure actuelle, les gestes barrières et les vaccins constituent les barrières les plus efficaces pour lutter contre la pandémie. Repro CPA
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Centre Presse Aveyron

Parmi la dizaine de médicaments en préparation, trois semblent pour l’heure se démarquer. L'un d'eux, le molnupiravir de Merck, vient d'être approuvé par le Royaume-Uni.
 

Alors que l’Europe fait à nouveau face à des hausses de contamination ses populations par le Covid-19, des laboratoires engagés dans la recherche de traitement divulguent des annonces d’avancées significatives sur leurs recherches. Qu’en est-il exactement et doit-on faire preuve d’optimisme face à la pandémie ? On fait le point.

Des traitements développés avant tout contre les formes graves

Vendredi 5 novembre, le laboratoire américain Pfizer faisait état d’un traitement efficace à 89 %. Un taux prometteur mais qui ne concerne que les formes graves. Le Paxlovid réduit en fait « les risques d’hospitalisation ou de décès chez les personnes susceptibles de développer des formes graves de la maladie ». Les tests ont d’ailleurs porté sur des personnes avec au moins un facteur de risque, comme l’obésité ou l’âge.

Le traitement développé par Merck, un autre laboratoire américain, a lui été autorisé jeudi 4 novembre dans un premier pays, au Royaume-Uni, et est en cours d’étude aux États-Unis et en Europe. Commercialisé sous le nom de Lagevrio, le Molnupiravir (développé contre la grippe et l’hépatite C) a été autorisé pour une utilisation chez les personnes souffrant d’un Covid-19 léger à modéré et présentant au moins un facteur de risque de développer une maladie grave (obésité, plus de 60 ans, diabète, maladies cardiaques). Merck annonce de son côté une efficacité à 50 %.

À côté du Paxlovid (Pfizer) et du Lagevrio (Merck), le laboratoire Suisse Roche travaille aussi au développement d’un vaccin en partenariat avec la biotech américaine Regeneron. Le Ronapreve, qui associe deux anticorps monoclonaux empêchant la réplication du virus, fait l’objet d’une demande de mise en marché auprès de l’Agence européenne des médicaments depuis le 11 octobre.
À noter que, contrairement à ses concurrents, le traitement de Pfizer n’a pas été réadapté à partir d’un médicament préexistant, mais développé spécifiquement contre le SARS-CoV-2. Il est toutefois administré en combinaison avec une « faible dose » du médicament Ritonavir, utilisé contre le virus du sida.

Essais sur une population sans risque

Le laboratoire américain Pfizer procède actuellement à d’autres essais cliniques. Le premier vise à évaluer l’efficacité de sa pilule chez une population ne présentant pas de risque accru de développer une forme grave de la maladie.

Le deuxième teste la capacité du traitement à réduire à titre préventif les risques d’infection chez l’entourage d’une personne ayant contracté la maladie.

Un paramètre déjà inclus dans les champs du traitement par le Lagevrio de Merck.

Gestes barrières et vaccins, les plus efficaces

Les antiviraux sollicités dans les traitements des laboratoires Pfizer, Merck et Roche agissent en diminuant la capacité d’un virus à se répliquer. Du coup, ils freinent la maladie. Faciles à administrer car pouvant être pris chez soi, ces traitements représentent avant tout un complément aux vaccins pour protéger du Covid-19. Merck invoque ainsi « un outil crucial dans la lutte contre la pandémie ». Mais un outil parmi d’autres. Avant tout, ils représentent un espoir pour soulager les services hospitaliers pendant l’hiver.

À l’heure actuelle, les gestes barrières et les vaccins constituent les barrières les plus efficaces pour lutter contre la pandémie. Les traitements évoqués complètent la panoplie.

Covaxin (Inde) vient de rejoindre Pfizer-Biontech, Moderna, Astra Zeneca, Johnson & Johnson, Sinopharm et Sinovac sur la liste des vaccins anti-Covid-19 homologués par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le gouvernement allemand estimait vendredi 5 novembre que le rappel pour une troisième dose doit « devenir la règle ».

Selon les dernières données disponibles, le 4 novembre, 50 % des habitants de la planète ont reçu au moins une dose de vaccin contre le Covid-19. Mais ce chiffre cache d’importantes disparités selon les régions.

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Les commentaires (1)
Altair12 Il y a 2 années Le 08/11/2021 à 09:27

Les chinois ont joué aux apprentis sorciers et ont pollué toute la planète ; heureusement les pays civilisés ont des chercheurs efficaces !