"Une hausse des températures de 2,3 à 2,7°C en Occitanie après 2025", alertent les experts

  • L’heure est grave, avec des hausses de températures déjà annoncées.  L’heure est grave, avec des hausses de températures déjà annoncées. 
    L’heure est grave, avec des hausses de températures déjà annoncées.  Repro Centre Presse - HJ
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À Glasgow, Frédérique Michalak

À la Cop 26 de Glasgow, tous les intervenants s’entendent sur le rôle essentiel des échelons infranationaux dans le combat pour l’adaptation au changement climatique. Les régions se trouvent aux avant-postes du combat.

De retour à Glasgow, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili, est venue ce lundi midi au pavillon français pour lancer la table ronde sur les dispositifs destinés à accélérer l’adaptation au changement climatique dans les territoires. Louant l’action des régions, "l’échelon le plus pertinent avec une taille critique et les compétences nécessaires", la ministre a ensuite passé la parole aux trois représentants des régions françaises à cette COP26 : la Perpignanaise Agnès Langevine, le Corse Gilles Simeoni et le Parisien Yann Wherling.

"Les climatologues du Reco (Réseau d’experts régionaux sur le climat, NDLR) ont évalué entre + 2,3 °C et + 2,7 °C la hausse des températures en Occitanie entre 2025 et 2044 selon nos émissions de gaz à effet de serre." La déclaration liminaire d’Agnès Langevine a finalement jeté un froid ce lundi  8 novembre au pavillon France.

Plus personne n’ignore toutefois que l’heure est grave. Et voilà que les États comptent de plus en plus sur leurs régions pour agir au plus vite, et au plus près.

Et l’Occitanie peut être un exemple à plus d’un titre, dont celui, singulier, d’un territoire extrêmement divers où les enjeux d’adaptation sont multiples. "Du littoral du Languedoc-Roussillon avec les risques de submersion à la requalification des stations de montagne en passant par nos deux métropoles et leurs enjeux autour des îlots de chaleur ou les territoires ruraux avec la mutation agroécologique, on veut outiller les décideurs publics et privés", a déclaré la vice-présidente d’Occitanie, déléguée à la Transition écologique. La Région a aussi mis en avant son “Pacte vert”, un modèle de développement censé concilier "préservation des ressources, emploi, économie et justice sociale".

La Corse, laboratoire des autres régions françaises ?

Alors que les régions de France réclament, pour l’instant en vain, de disposer de leur propre PPE, pour Programmation pluriannuelle de l’énergie (aujourd’hui réalisée par l’État), Gilles Simeoni, aussi président du conseil exécutif de Corse (une collectivité entre Région et Département), a indiqué que son territoire jouissait de cette compétence depuis… 2014 ! De quoi relancer le débat, jusqu’aux oreilles de Barbara Pompili.

Interrogée sur ce sujet précis par L’Indépendant, la ministre s’est montrée formelle : "On ne peut pas avoir de PPE nationale sans déclinaisons opérationnelles dans les régions." Lesquelles se sentent pourtant écartées : "On veut être de vrais partenaires", disent leurs représentants d’une même voix. "On est des partenaires, répond Barbara Pompili. Des comités régionaux de l’énergie ont été créés et chacun définit sa propre trajectoire mais il faut une régulation nationale. Si on a des régions qui définissent leur mix énergétique de façon réaliste, qui colle avec nos objectifs, ce sera de facto entériné. Oui, on les laisse faire à leur niveau mais l’État doit être le garant de leur faisabilité."

Et la ministre d’insister : "Je suis convaincue qu’on ne réussira à développer les énergies renouvelables que de façon apaisée sur les territoires, qu’ils soient partie prenante. Ce que je dis là n’est pas qu’une figure de style."

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Les commentaires (1)
Anonyme13114 Il y a 2 années Le 09/11/2021 à 09:40

Bonne nouvelle pour l'Aveyron qui est un congélateur 10 mois sur 12.