Rodez dans le viseur d'un large réseau de proxénétisme

  • Un immeuble de l'avenue Victor-Hugo a été investi par la police judiciaire de Montpellier, lundi.
    Un immeuble de l'avenue Victor-Hugo a été investi par la police judiciaire de Montpellier, lundi. Illustration Centre Presse -
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Une équipe de la police judiciaire de Montpellier a investi un immeuble de l'avenue Victor-Hugo, lundi, à la recherche de prostituées brésiliennes appartenant à un vaste réseau.

Un important réseau de proxénétisme, dont la plupart des membres sont d'origine brésilienne, a été démantelé cette semaine dans plusieurs villes du sud de la France et à Charleville-Mézières (Ardennes), conduisant à plusieurs interpellations, a-t-on appris ce jeudi auprès de l'AFP. Ce réseau, qui comptait une trentaine de prostituées ainsi qu'une quinzaine de proxénètes, opérait depuis cinq ans sur le territoire national, selon une source proche de l'enquête. Treize personnes ont été interpellées lundi au terme d'une enquête ouverte en septembre 2020 à la suite d'une lettre anonyme.

"Chou blanc" à Rodez

Ce même lundi, une équipe dépêchée de la police judiciaire de Montpellier est intervenue à Rodez dans le cadre de ce coup de filet. Aux aurores, les enquêteurs ont investi un immeuble de l'avenue Victor-Hugo dans lequel plusieurs prostituées soupçonnées d'appartenir à ce réseau "loueraient un appartement depuis plusieurs années", nous a-t-on confiés. Mais les enquêteurs ont fait "chou blanc", comme on dit dans le jargon. Aucune prostituée n'était là et aucune audition n'a ainsi eu lieu. 

"Les filles étaient recrutées sur place ou au Brésil et en Espagne", a indiqué une source proche de l'enquête diligentée par la PJ de Marseille, précisant que les proxénètes "se payaient sur les locations d'appartements", une trentaine au total, facturées entre 250 euros à 300 euros par semaine et par prostituée. Les proxénètes s'occupaient également de diffuser sur internet les annonces avec photos qui permettaient aux clients d'entrer en contact avec les prostituées. "Ils répondaient aux appels téléphoniques et organisaient les rendez-vous" pour les prostituées, a complété la source. Par ailleurs, "ils géraient la logistique pour aller chercher les filles à l'aéroport ou à la gare" et les installer dans les appartements. 

Les prostituées "taxées" pour tous les services fournis

Ce réseau en pleine expansion se serait d'abord développé dans plusieurs villes des Bouches-du-Rhône (Marseille, Martigues, Vitrolles, Fos-sur-Mer, Port-de-Bouc), du Var (Fréjus) avant de gagner l'Aveyron et Rodez. "C'était une source de profit importante pour les têtes du réseau, a expliqué à CNEWS une source proche du dossier, puisqu'ils pouvaient laisser jusqu'à une quinzaine de femmes dans un appartement, les obligeant à dormir sur des matelas au sol. Les proxénètes prélevaient ensuite des revenus supplémentaires en 'taxant' chacun des services fournis à ces femmes : 20 euros par client pour le standard qui prenait les rendez-vous des passes, une commission sur les déplacements, la sécurité, la logistique etc."

Parmi les treize personnes interpellées, huit ont été mises en examen du chef de proxénétisme aggravé en bande organisée. Ils ont été présentés ce jeudi à un magistrat qui doit déterminer les suites judiciaires éventuelles les concernant. Lors des perquisitions, les enquêteurs ont saisi 20 000 euros et ils évaluent à 150 000 euros le montant des sommes transférées en Espagne et au Brésil pendant cinq ans...

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