L’hôpital de Rodez veut limiter les passages aux urgences

Vendredi, le service communication de l’hôpital Jacques-Puel a publié un chiffre : 26 778. C’est le nombre de passages enregistré au service des urgences en 2020. Une tendance qui rejoint celle enregistrée peu ou prou en… 2010. Où 25 989 passages avaient été recensés. Depuis, la fréquentation de ce service par les usagers n’a cessé d’augmenter pour atteindre en 2019 un pic établi à 31 755 passages. Soit près de 20 % de hausse de fréquentation en dix ans.

Un accroissement qui est en parti dû à la disparition progressive de services de soins de proximité, aiguillant les usagers ne sachant plus vers où aller, en direction des urgences.

26 778 passages en 2020
contre 31 755 en 2019

En 2020, avec la pandémie et notamment les importantes mesures de confinement, la fréquentation des urgences à l’hôpital de Rodez a connu une baisse importante qui rejoint la tendance nationale en la matière.

Pour garder ce rythme de décroissance du passage aux urgences, une maison de garde médicale a été ouverte à proximité du service des urgences. Histoire de réguler le flux entre les usagers qui doivent faire face à de la "bobologie" et ceux qui exigent une prise en charge rapide. D’ailleurs, la réfection du service des urgences de l’hôpital Jacques-Puel, qui a pour objectif "l’amélioration de l’organisation dans l’anticipation et à la différenciation des flux patients" a été réfléchie dans ce cadre-là également. Ainsi, dans le nouveau "sas" d’accueil, une infirmière référente accueille les patients des urgences dès leur arrivée pour un premier diagnostic. Cela lui permettra de les orienter soit vers la maison médicale de garde, soit vers un des huit box, ou dans la salle de quatre lits dédiés aux patients placés sous surveillance.

C’est dans ce contexte-là également que l’ARS Occitanie lance une campagne de sensibilisation autour du "bon usage" des services des urgences.

"Contacter en priorité mon médecin traitant" est l’un des thèmes centraux de la campagne de communication. Un point sur lequel nombre d’habitants de la région ruthénoise répondront qu’ils n’ont pas de médecin traitant. Raison pour laquelle l’ARS invite également les personnes qui ont "un doute", d’appeler le 15, qui est le service d’aide médicale d’urgence, avant de se déplacer dans les services des urgences.

Et à l’heure où ceux-ci, un peu partout en France, commencent à voir affluer des personnes inquiétées par le Covid, ce guide de bonnes pratiques pourrait rendre service à beaucoup de monde…