Rodez. Station A : Guillaume Angles, "un projet vertueux auquel je crois"

Abonnés
  • Guillaume Angles est président de Station A.
    Guillaume Angles est président de Station A. Archives JLB
Publié le
Philippe Henry

Le président de Station A prend rarement la parole. Aujourd’hui, il souhaite faire "entendre un autre son de cloche" et veut rappeler que le tiers-lieu a été "retenu après un appel à projets lancé par le Département et Rodez Agglomération".

"J’ai suivi le projet de Station A, depuis ses débuts. J’ai toujours eu un regard bienveillant sur la démarche et je pense que Rodez, et l’Aveyron plus généralement, a besoin d’un lieu pareil. " Depuis plusieurs mois maintenant, Guillaume Angles, le PDG de la quincaillerie éponyme, a choisi de prendre une part active dans le projet. Il est devenu le président de Station A. Alan Hay en est le directeur général.

Pourquoi faire aujourd’hui le choix de défendre publiquement Station A, alors que vous étiez jusqu’ici plutôt discret ?

C’est un projet auquel je crois, qui peut être vertueux pour tout un territoire. Il va dans le sens de l’histoire. Je ne comprendrais pas qu’une ville refuse qu’un tel projet puisse exister sur sa commune. Et puis, tant qu’il n’y a pas de vendeur, il n’y a pas d’acheteur. Aujourd’hui, il se dit tout et n’importe quoi. Il est important que chacun entende un autre son de cloche. Station A a beaucoup évolué en deux ans. Des emplois ont été créés, des entreprises sont venues s’installer dans nos locaux. Des centaines d’animations ont été organisées.

Et puis, Station A ne coûte rien à la collectivité. Nous ne voulons pas acheter les lieux, mais simplement les louer. Ce qui implique de respecter le patrimoine bâti. Tout cela a bien évidemment été pris en compte. Rien ne va dénaturer ce site.

Quelles seraient les conséquences d’une disparition du tiers-lieu ?

Pour l’instant je ne l’envisage pas. Mais évidemment des emplois vont disparaître. Et des entreprises qui s’y étaient implantées vont devoir partir. Il n’y a pas de concurrence avec une pépinière d’entreprises qui ne joue pas le même rôle qu’un tiers-lieu. Chaque entité est complémentaire. Nous ne sommes pas non plus en concurrence avec une MJC. Nous proposons un modèle qui est profitable à tout le monde. Par ailleurs, nous sommes pleinement acteur de la vie ruthénoise. On avait pour habitude de dire que le centre-ville de Rodez se limitait aux remparts. Proposer de l’activité au haras offre une continuité, un prolongement en dehors du cœur de la ville.

La forme de Station A a évolué vers une SCIC (Société coopérative d’intérêt collectif). Un bien comme le haras peut-il être laissé aux mains d’une société privée ?

Il faut d’abord savoir qu’une centaine de personnes a choisi d’investir dans cette SCIC, en devenant sociétaire. Quel que soit le nombre de parts achetées, une personne égale une voix. Notre gestion est désintéressée puisque les statuts de la SCIC relève de l’économie sociale et solidaire. Il n’y a pas de profits lors de toute cession de parts. Aucun enrichissement personnel n’est possible. Nous n’avons aucune volonté mercantile. Et, par exemple, les bénéfices de l’activité restauration ont servi à accompagner d’autres projets liés au tiers-lieu. Mais aussi des animations ouvertes à tous, à titre gratuit. Et puis, rien n’empêche la Ville, l’Agglomération ou même le Département de prendre des parts de la SCIC. Nous sommes ouverts à tous. Et je rappelle que Station A a été retenu après un appel à projets lancé par le Département et Rodez Agglomération.

Station A est aujourd’hui un projet bien fait. Avec des investisseurs sérieux, des chefs d’entreprise de l’Aveyron mais également d’ailleurs qui y croient et veulent le voir aboutir. Ce serait une grosse erreur de l’empêcher.

Certains craignent également que Station A devienne un lieu fermé.

Depuis que le tiers-lieu a été lancé, les haras n’ont jamais été aussi ouverts sur la cité. Chacun peut venir découvrir toutes les activités proposées. Station A est plus que jamais un lieu ouvert sur la cité, d’une richesse intellectuelle et culturelle qui fait du bien, qui réunit toutes les générations, toutes les classes sociales. Ce tiers-lieu a créé véritablement du lien entre les gens. Qu’ils soient entrepreneurs ou non. D’ailleurs, il se pourrait que Station A devienne la rampe de lancement d’autres tiers-lieux en Aveyron. Je crois que ce projet est plus grand que nous, qu’il nous dépasse.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?