Millau. Le centre de vaccination de Sainte-Anne à plein régime

Depuis les annonces d’Olivier Véran le 25 novembre, ouvrant le rappel de la vaccination contre le Covid-19 à toutes les catégories d’âge, et dernièrement du Premier ministre battant le rappel, avec en filigrane la crainte de perdre son pass sanitaire, les créneaux de rendez-vous fondent comme neige au soleil pour les doses de rappel. Millau n’échappe pas à la règle. "Actuellement, 85 % des rendez-vous sont pour la troisième dose", confirme le Dr Sébastien Combès, le responsable du centre de vaccination de Sainte-Anne.

260 rendez-vous pris

Les plateformes en ligne Doctolib ou Vite Ma Dose ont été prises d’assaut. Difficile aujourd’hui de se présenter de manière impromptue bien qu’à Millau, on ne refuse personne. Seul le temps d’attente sur place risque de s’allonger. "On demande aux personnes de s’inscrire pour assurer une fluidité et éviter de saturer le centre".

Dans la cité du gant, hier, la Croix-Rouge, à la demande de l’ARS Occitanie, a organisé une journée de vaccination au centre de Sainte-Anne. Première ou deuxième injection, dose de rappel, tous les profils étaient représentés. "Ce sont 260 rendez-vous qui avaient été réservés sur Doctolib, annonce Pierre Villain, le responsable départemental de la Croix-Rouge. Puis, nous avons entre 20 et 40 personnes qui se sont présentées sans rendez-vous. Sur la journée, on sera à 300 doses inoculées".

Nécessaire pédagogie

Sur place, les bénévoles ont aussi assuré de la pédagogie auprès de la population, pour expliquer et rassurer sur le vaccin Moderna avec lequel, ce dimanche, on "piquait" exclusivement. "On entend beaucoup de choses sur les vaccins. Ce qui est sûr, c’est que les choses ont beaucoup évolué depuis le début de la crise sanitaire. Entre Moderna et Pfizer, l’ARN messager ne change pas, c’est le même. Ce qui change, c’est juste le laboratoire", précise Pierre Villain.

25 % des inscrits de moins de 30 ans ont dû annuler

"La seule contrainte, c’est que l’on ne peut pas vacciner les moins de 30 ans avec Moderna." Aussi, au préalable, il a fallu annuler le rendez-vous de 25 % des inscrits. Tout au long de la journée, la salle d’attente de Sainte-Anne n’a pas désempli. Sandra, non-vaccinée jusqu’ici, a fini par changer d’avis. Tout comme Paul. "Nous aurions préféré encore attendre pour avoir un peu plus de recul mais, à chaque annonce, l’étau se resserre un peu plus sur les non-vaccinés. Donc, on vient faire notre première piqûre", indiquaient-ils dans la file d’attente, à l’extérieur.

Delphine, elle, n’est restée que quelques minutes sur place, juste le temps de recevoir son rappel. Idem pour Dominique. Raymond, lui, est venu tenter sa chance sans rendez-vous. Mais n’a pas dépassé l’accueil, car l’heure du rappel n’avait, en réalité, pas encore sonné pour cet octogénaire…