Les pharmacies de Millau affichent des ruptures de tests

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  • Si certains voulaient faire un test pour les fêtes, ils ont trouvé parfois porte close devant les pharmacies.	L. D.
    Si certains voulaient faire un test pour les fêtes, ils ont trouvé parfois porte close devant les pharmacies. L. D.
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louis dupin

Alors qu’un second Noël s’ouvre en temps de pandémie, certains prennent les devants.

Si ces derniers jours, d’aucuns finalisaient leurs cadeaux, d’autres s’empressaient de faire des tests, pour retrouver leur famille ou amis en toute sérénité. Car il faut dire que l’Hexagone connaît une flambée des cas sans précédent, du jamais vu depuis le début de la crise sanitaire, en mars 2020. Selon Santé publique France, plus de 90 000 personnes ont été testées positives pendant la journée du 24 décembre. Face à cette envolée de cas, le gouvernement préconise d’aller se faire tester avant les fêtes.

À la demande des familles

Certains prennent donc d’assaut les pharmacies à la recherche de tests. C’est le cas de Géraldine, qui effectue son premier test depuis le début de la pandémie avec toute sa famille. "On le fait à la demande de la famille, on a des personnes cardiaques", raconte cette Millavoise, en attendant de passer son test. Cette dernière avoue y être un peu obligée. "Ça ne m’amuse pas, je suis vaccinée, mais en y réfléchissant, c’est raisonnable", souffle-t-elle. C’est aussi avec ses enfants qu’Aurélie vient se faire tester. "Un choix personnel et à la demande de la famille, nous dit-elle, on a une grand-mère qui n’est pas vaccinée et des femmes sont enceintes dans la famille". Pour Jean-Michel, se faire tester est un prérequis avant les fêtes. À jour dans ses vaccins, ce retraité prévoit de faire un test antigénique. "Je suis une personne à risque, je préfère que tout le monde se fasse tester", explique-t-il. Même son de cloche pour Josette, rencontrée devant une pharmacie : "ça m’embête un peu, mais je ne peux pas le choper, sinon j’y reste donc je dois prendre des précautions". De son côté, Thierry mise sur les autotests avant de rejoindre sa famille. "J’ai encore des parents de 90 ans, mieux vaut prévenir que guérir. On a même fait le vaccin contre la grippe, on est complet", sourit cet ancien de l’Agence régionale de santé (ARS).

Un manque d’anticipation

Si ces derniers forment un consensus dans l’idée d’aller se faire tester, certains ne trouveront pas chaussure à leur pied. En effet, plusieurs pharmacies affichaient une rupture de stock des autotests. "L’État et les médias demandent aux gens de se faire tester, or les labos n’ont pas anticipé cette demande et ne suivent pas, il y a logiquement une rupture", explique Sophie Garcia de la pharmacie des Causses. Un constat partagé par ses confrères. "Depuis les vacances scolaires, la demande s’est accrue, les labos n’ont pas anticipé, on est en rupture depuis lundi", confirme Christelle, pharmacienne. Néanmoins, cette forte demande est vue d’un bon œil par les professionnels du secteur. "Cela prouve que les gens veulent se contrôler, c’est positif", continue Christelle. "Les gens ont compris que les tests servaient à quelque chose, et ça c’est bien", renchérit un apothicaire. De bonne augure pour l’année 2022 ?

Du jamais vu depuis le début de la pandémie

Alors que la crise sanitaire a débuté il y a bientôt deux ans, en mars 2020, la cinquième vague que connaît le pays montre une explosion de cas. Le 24 décembre, pas moins de 94 000 cas se sont confirmés en 24 heures, selon Santé publique France. Sur la semaine du 13 au 19 décembre, plus de six millions de tests ont été réalisés. Niveau Occitanie, 468 000 tests ont été réalisés ces sept derniers jours et 37 000 cas positifs ont été recensés. L’Aveyron se situe en dessous de la moyenne régionale avec 501 cas pour 100 000 habitants.
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