Aveyron : Mathias Échène, la fin d’un long combat

  • Mathias Échène, ici dans les bras de sa sœur Éléonore, élue à la Ville de Rodez, lors de son retour en homme libre en France, le 15 avril. Mathias Échène, ici dans les bras de sa sœur Éléonore, élue à la Ville de Rodez, lors de son retour en homme libre en France, le 15 avril.
    Mathias Échène, ici dans les bras de sa sœur Éléonore, élue à la Ville de Rodez, lors de son retour en homme libre en France, le 15 avril. Repro CP - Reproduction Centre Presse
Publié le , mis à jour
M. R.

Jusqu'au Nouvel an, Centre Presse vous propose une rétrospective des événements qui ont marqué l'Aveyron durant cette encore difficile année 2021. Société, culture, sports, faits divers ou sociaux, visites et autres : jetons un oeil dans le rétro pour ne pas tout oublier ! A suivre aussi tous les jours dans votre journal.


Le Ruthénois Mathias Echene, acquitté au printemps, après trois ans dans les prisons d'Indonésie et de Hong Kong.


 

La fin d’un long combat et surtout, d’un long cauchemar. Accusé d’avoir détourné plusieurs millions d’euros à d’anciens associés en surfacturant des travaux lors d’un projet immobilier en Asie au début des années 2010, Mathias Échène a été acquitté par la justice de Hongkong dans la nuit du 6 avril. Un dénouement presque inespéré pour l’homme d’affaires aveyronnais qui n’a cessé de clamer son innocence durant les neuf ans de procédure judiciaire, dont près de la moitié passée dans les prisons de Bali. En 2019, deux ans après son projet avorté de transformation du palais épiscopal de Rodez en un hôtel de luxe, le quinquagénaire avait entamé une grève de la faim pour alerter l’opinion sur son sort et ses conditions de détention « déplorables ».
Son procès à Hongkong a duré plus de quatre mois. Il s’est conclu par « une magnifique victoire contre l’injustice et la calomnie », a affirmé Me Clémence Witt, avocate de Mathias Échène, à l’énoncé du verdict. Il encourait jusqu’à sept ans de prison et avait déjà été condamné en 2015, en son absence, par un tribunal de Hongkong à verser des indemnités de près de trois millions d’euros à ses ex-associés… « Nous restons persuadés qu’il nous a escroqués, déclarait l’un des plaignants au Monde quelques jours après l’acquittement. Mais il a payé cher et, pour nous, le dossier est clos. »

 "On m’a traîné dans la boue"

Avant de regagner la France et retrouver ses proches, sa sœur Éléonore à Rodez notamment, l’Aveyronnais avait confié dans nos colonnes « avoir fondu en larmes » à l’énoncé du verdict. « Ça fait neuf ans que cette histoire dure. Qu’on m’a traîné dans la boue, qu’on m’accuse de malversations financières, d’arnaques, de fraudes. Ça a été un combat d’usure, une horreur pour mes enfants qui ont été calomniés dans tous les sens depuis neuf ans », réagissait-il encore, fier de voir son nom « lavé » et désireux de « repartir d’une page blanche ». À Rodez ? L’homme d’affaires a un temps laissé penser qu’il se sentait prêt à reprendre son projet de transformation du palais épiscopal estimant qu’il en avait été dépossédé « de manière illégale ». Mais tout aussi rapidement, le Département avait fait savoir que le « dossier était clos » même si l’édifice reste toujours fermé au public et n’a connu aucun autre projet que celui de Mathias Échène…

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