Rodez. Pour l'épicerie fine bienmanger.com, le début du rêve américain ?

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  • Laurent Caplat, président et cofondateur de BienManger.com : "Les territoires ruraux ont de vrais atouts à faire valoir pour l’e-commerce."	@BM.Com
    Laurent Caplat, président et cofondateur de BienManger.com : "Les territoires ruraux ont de vrais atouts à faire valoir pour l’e-commerce." @BM.Com
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Aurélien Delbouis

Implantée en Lozère, le long de l’A75, l’épicerie fine en ligne bienmanger.com, a soufflé ses 20 bougies en 2020. Après une année record, l’enseigne a ouvert son capital à Notus Technologies, groupe présidé par Geoffroy Roux de Bézieux, également président du Medef, dont l’objectif est de développer la croissance à l’international.

L’aventure a débuté voilà 20 ans, avec "deux petits sites marchands" Madeinaveyron.com et 123Lozere.com. Elle se poursuit aujourd’hui depuis la Lozère avec bienmanger.com, une épicerie fine en ligne fondée par les frères Caplat en 2000. "J’ai découvert internet assez tôt, confie Laurent Caplat, l’aîné, très vite convaincu par le potentiel de l’outil qu’il a sous les yeux. Assez rapidement, j’ai senti qu’internet pourrait devenir la passerelle qui manquait entre des petits producteurs ruraux et des clients urbains pour qui trouver de tels produits était presque impossible."

L’ingénieur de formation a eu du nez. Sa petite enseigne hébergée un temps en Aveyron propose aujourd’hui en catalogue plus de 12 000 produits sélectionnés chez 1 600 producteurs pour un chiffre d’affaires de 13 millions d’euros… Des produits du cru évidemment, mais pas uniquement. Il en faut pour tous les goûts, confirme Laurent Caplat. "Nous avons dû faire preuve de tolérance envers ces gens qui pensent que l’on peut manger autre chose que des produits aveyronnais et lozériens", s’amuse-t-il. Et ça fonctionne !

En 2020, bienmanger.com a reçu quelque 7,5 millions de visiteurs et expédié 200 000 colis, en France essentiellement. Un résultat spectaculaire qui s’explique en partie par les nouvelles habitudes de consommation "post-Covid". "De façon générale, l’e-commerce progresse et l’alimentaire, qui était en retard historiquement, est en train de le rattraper. Mais le Covid et les périodes de confinements ont été un accélérateur important", analyse le cofondateur de "BM" pour qui "tous les voyants sont au vert !"

"Croissance à l’international"

À ce titre, l’entrée au capital de Notus Technologies, groupe d’investissement présidé par Geoffroy Roux de Bézieux, confirme la santé insolente de l’épicerie fine. "Nous allons apporter un savoir-faire et des moyens à BienManger.com pour se développer et faire de la croissance à l’international", confirme le patron du Medef, dont le groupe possède déjà des participations dans quinze start-up et cinq PME basées dans les territoires. Ces territoires qui participent pleinement au succès d’entreprises telles que bienmanger.com.

"La ruralité a beaucoup d’atouts pour l’e-commerce, assure Laurent Caplat. Qui dit e-commerce, dit plateforme logistique… toujours moins chère à la campagne qu’en périphérie de grandes villes. L’e-commerce demande aussi un accès haut débit. Et là nous avons cette chance avec des Départements qui ont investi très tôt dans le numérique. A la campagne on peut enfin compter sur une main-d’œuvre locale et fiable." La recette du succès pour les frères Caplat qu’ils comptent bien exporter à présent en Europe. Peut-être même aux États-Unis où Notus Technologies, via la marque Olivier & Co, possède déjà une plateforme logistique. Le début du rêve américain pour bienmanger.com ?

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