Plus de risques, moins de prises en charge : des inégalités sociales flagrantes face aux AVC

  • Les personnes les plus modestes ont plus de risques de faire un AVC, et sont de plus moins prises en charge.
    Les personnes les plus modestes ont plus de risques de faire un AVC, et sont de plus moins prises en charge. Capture d'écran YouTube
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Une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publiée ce mercredi 9 février révèle des inégalités sociales de santé relatives aux AVC : notamment un taux de survenue plus important chez les personnes au niveau de vie le plus modeste et une moindre prise en charge dans les unités spécialisées.

 

Entre 2014 et 2017, selon une étude de la Drees publiée ce 9 février, les 25 % de personnes au niveau de vie le plus modeste ont 40 % de risque d’Accident vasculaire cérébral (AVC) que les 25 % de personnes les plus aisées. C’est parmi les 45-64 ans que le taux de survenue est le plus marqué, presque deux fois supérieur à la même tranche d'âge chez les plus aisés.

Non seulement une inégalité sociale importante face aux AVC concernant les risquesd, mais également pour la prise en charge dans les services hospitaliers spécialisés. Pour les AVC ischémiques (liés en général à une occlusion d’une artère cérébrale par un caillot de sang, ils représente 80 à 85 % des cas d'AVC), seulement 52 % des patient ont été pris en charge en unités neuro-vasculaires (UNV), service le plus adapté pour ces cas. Un faible niveau de vie est associé à une chance moindre dy ’être pris en charge, moins 10 % par rapport aux plus aisés. De plus, ces chances diminuent avec l’âge : le nombre de ces lits en UNV étant limité, ils seraient réservés en priorité aux patients les plus jeunes.

Plusieurs séquelles peuvent survenir après un AVC, dont les plus fréquentes sont la paralysie et les troubles du langage. Là aussi,  les 25 % des personnes les plus modestes ont risque accru de 22 % de paralysie qui persiste au-delà de 24 heures, et de 11 % en ce qui concerne les troubles du langage.

En 2019, quelque 123 000 personnes ont été hospitalisées pour un AVC. Plus d'un quart de ces patients (27 %) décèdent dans l’année qui suit, 23 % pour les AVC ischémiques et jusqu'à 41 % pour les AVC hémorragiques (en général causés par une rupture de petites artères causant l'entrée de  sang dans le cerveau). 

Même là, selon la Drees, " il apparait qu’un niveau de vie élevé est associé à une diminution de 11 % du risque de décès à un an".

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