Rodez. Avec "Ma bibliothèque d’objets", le Ruthénois Fabien Estivals repense la consommation

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  • Fabien Estivals : "Avec Ma bibliothèque d’objets, on espère amener les consommateurs à une prise de conscience" @DR
    Fabien Estivals : "Avec Ma bibliothèque d’objets, on espère amener les consommateurs à une prise de conscience" @DR
Publié le
Aurélien Delbouis

Après avoir fait leurs preuves à l’étranger, les "bibliothèques d’objets" arrivent en France. A Toulouse, le Ruthénois Fabien Estivals vient de créer sa structure qui permet d’emprunter tous types de biens en fonction de ses besoins. Une bonne façon de limiter les dépenses et la surconsommation tout en créant du lien.

Appareil à raclette, à gaufres, broyeur à végétaux, groupe électrogène, motoculteur tondeuse… Plutôt que de les acheter, pourquoi ne pas, tout simplement, les louer ? La question, le Ruthénois Fabien Estivals se l’est très souvent posée et a décidé d’y répondre en lançant à Toulouse la toute première bibliothèque d’objets.

Le concept est simple : plutôt que d’acquérir des objets qui prennent beaucoup de place pour une utilisation très occasionnelle, Fabien vous prête, contre une somme modique, la décolleuse à papier peint de vos rêves !

Contre une adhésion de 5 euros, chacun peut ainsi piocher dans le catalogue de l’association fort de près de 200 références. "En se lançant dans l’aventure, nous avions envie avec Marie Boillot, cofondatrice de Ma bibliothèque d’objets, de lutter contre le gaspillage, la surconsommation. Et à force de prospection, on s’est rapidement rendu compte que le meilleur moyen de lutter contre ça, c’était d’intervenir en amont de l’acte d’achat."

"Library of Things"

 

Rompu à la démarche, sensible aux vertus de l’économie sociale et solidaire, lui qui gravite depuis toujours dans le monde associatif – il a notamment géré l’antenne régionale de RecycLivre – a aujourd’hui à cœur de faire sa "part" pour infléchir une "tendance lourde" à la surconsommation.

"En réutilisant un objet, en allongeant sa durée de vie, on diminue son coût écologique, valide Fabien. Au-delà de la simple mise à disposition du matériel, on espère aussi amener les consommateurs à une prise de conscience que l’on estime nécessaire."

Accompagnés par l’incubateur toulousain en innovation sociale Première Brique, hébergés par le collectif d’artisans et d’acteurs du "faire" toulousains, Les imbriqués, Marie et Fabien poursuivent leur œuvre de sensibilisation dans une démarche du "zéro waste".

Une démarche née aux États-Unis au milieu du XXe siècle autour du concept de "Library of Things" (littéralement, les "bibliothèques de choses") déclinée en Europe mais encore balbutiante à l’échelle nationale. "On compte déjà en France quelques ‘outilthèques’qui font le bonheur des bricoleurs, mais le système du prêt s’étend peu à peu à toutes sortes d’objets" confirme le Ruthénois de 39 ans.

Mais d’où proviennent tous ces objets du quotidien ? "Nous avons sur ce point une politique hybride. On fonctionne avec des dons bien entendu, mais aussi des prêts de la part de nos sociétaires. Sur des produits particuliers enfin, qui demandent une technicité particulière et une robustesse importante, on travaille aussi sur du sponsoring, du mécénat avec des fabricants, des distributeurs. Mais ceux qui veulent nous soutenir en nous proposant un peu de temps pour bricoler du matériel, animer des ateliers d’auto-réparation ou encore se désencombrer en nous confiant des objets, en don ou en prêt, sont les bienvenus. On accepte aussi les tassous, les trépieds pour faire réchauffer l’aligot ou les moules pour gâteau à la broche. Ça manque" s’amuse Fabien qui espère aller encore plus loin dans la démarche.

"Nous avons la volonté de proposer de la médiation, d’organiser comme je le mentionnais précédemment des ateliers d’auto-réparation. Je pense aux vélos, à la couture où les attentes sont fortes. On imagine aussi des ateliers cuisine autour de la lactofermentation par exemple, la mise en conserves. On se positionne vraiment sur ces thématiques, ces sujets essentiels pour que chacun puisse, en toute connaissance de cause, consommer différemment."

www.ma-bo.fr

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