Decazeville. Avec MyFish, Bruno Corréard lance le premier "drive de poisson frais responsable"

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  • Avec MyFish, Bruno Corréard développe la première poissonnerie 2.0. @repro Avec MyFish, Bruno Corréard développe la première poissonnerie 2.0. @repro
    Avec MyFish, Bruno Corréard développe la première poissonnerie 2.0. @repro
Publié le
Aurélien Delbouis

Il a fait le tour du monde plusieurs fois, exercé plus de 20 ans dans l’univers de la grande distribution et de la pêche, avant de s’installer à Decazeville, "dans un département où la notion de proximité et de cohésion sociale fait sens." Hébergé dans les locaux de la pépinière d’entreprises Chrysalis, Bruno Corréard a lancé la société RockSea fin 2019.
Son but, "donner un grand coup de pied dans la fourmilière du poisson en France" en offrant une alternative à la pêche industrielle. Avec MyFish, la marque commerciale, et son site internet Myfish.love.fr, le "premier drive de poisson frais responsable" issu de la pêche durable, le quadra casse les codes et vise une nouvelle catégorie de consommateurs soucieux de concilier qualité, prix et préservation de l’environnement.

Vous avez lancé MyFish il y a un an. Dans quel but ?

J’ai lancé ce projet pour remédier à la disparition des poissonneries qui ferment les unes après les autres. Qu’il s’agisse d’ailleurs de poissonneries indépendantes ou des rayons frais des hypermarchés dont le modèle de développement a du plomb dans l’aile. Face à cette offre qui se raréfie et qui pour l’essentiel, est issue de la pêche industrielle, nous avons voulu proposer une alternative avec des produits issus de la pêche artisanale, responsable, plus vertueuse du point de vue environnemental et sociétal. Il n’était donc pas question de repartir sur des schémas de distribution "style supermarché" mais de jouer, au contraire, la carte de la proximité avec les consommateurs, avec des points de collectes dans les territoires.

Vous avez une vingtaine de points de retrait en France. Ce maillage va-t-il évoluer ?

Nous avons actuellement des points de retrait en Aveyron, en Île de France et sur Lyon intra-muros, nos régions test pour être transparent. Mais les demandes affluent aujourd’hui de partout. On travaille actuellement dans le Lot, avec les métropoles d’Aix, Marseille, Bordeaux. On se renforce en région lyonnaise. Notre objectif est d’être partout. Ce qui m’intéresse c’est d’avoir 500 points de retrait d’ici 5 ans. Quelle est l’expression déjà ? "Sky is the limit !"

Que proposez-vous sur MyFish ?

Nous travaillons exclusivement avec des pêcheurs-artisans du monde entier que j’ai sélectionnés depuis 20 ans. Nous avons des fournisseurs en France mais aussi en Islande, au Canada, au Sénégal, en Inde, au Sri Lanka… Le poisson est ensuite acheminé en France. Pour faire venir les produits, la logistique est très simple : on utilise les compagnies aériennes. Des vols normalement réservés aux passagers, qui nous mettent les soutes à disposition. On fait en quelque sorte du co-avionnage. Même sans nous, ces avions décolleraient. Ce qui réduit d’autant notre impact carbone.

C’est donc pourquoi vous insistez sur la vocation écocitoyenne et responsable de MyFish ?

En partie oui. En travaillant avec des pêcheries artisanales, on réduit l’impact sur l’environnement, sur les ressources, l’écosystème. La pêche artisanale génère aussi 50 fois plus d’emplois que la pêche industrielle. En travaillant avec des pêcheurs-artisans et en les payant bien, on lutte enfin contre le travail des enfants. Il faut savoir que l’Organisation internationale du travail (OIT) a fixé à 16 ans l’âge minimum pour travailler. Avec une dérogation, une seule, pour la pêche. En payant bien nos fournisseurs, on leur permet d’envoyer leurs gamins à l’école.

La qualité est aussi une priorité.

Nous offrons au consommateur un produit top ! Superfrais : en moins de 12 heures, nos produits arrivent à l’aéroport des quatre coins de la planète. Ils seront chez vous 3 à 5 jours après avoir été pêchés contre 12 à 14 jours pour la pêche industrielle. Avec une qualité nutritionnelle et gustative, une fraîcheur sans égale, à un prix qui rivalise avec la grande distribution dont l’offre est issue de la pêche industrielle à 90 %.

C’est pour cela que vous vous êtes rapprochés des écoles ?

Oui. On travaille avec certaines écoles primaires et collèges de l’Aveyron. On fournit non seulement du poisson ‘responsable’mais on intervient aussi auprès des élèves pour parler de développement durable, de pêche responsable, d’équilibre nutritionnel. Il y a une cohérence dans tout ça… et des résultats. En proposant de la qualité dans les assiettes, on a pu remarquer que le gaspillage alimentaire avait réduit de 90 %.

Comment voyez-vous l’avenir de MyFish ?

Les retours sont très bons. Nous sommes très contents du succès rencontré. 99 % de nos clients sont satisfaits. En un an, 100 % ont passé au moins deux commandes, le panier moyen a augmenté de 50 % et le délai moyen entre deux commandes a été divisé par 2. Je crois pouvoir dire que l’offre séduit !

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