Rodez : le musée Fenaille met les petits plats dans les grands pour ses 20 ans

  • La stèle "atal" sera présentée. La stèle "atal" sera présentée.
    La stèle "atal" sera présentée.
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Philippe Routhe

Le musée ruthénois a rouvert ses portes au public le 13 juillet 2002. Pour cette date anniversaire, plusieurs beaux rendez-vous seront proposés aux visiteurs.

Au sortir d’un été exceptionnel avec l’exposition "Idôles", le musée Fenaille s’apprête à vivre une nouvelle saison non moins radieuse en fêtant les 20 ans de sa réouverture. Deux décennies qui ont installé le musée parmi les sites touristiques incontournables de la ville, voire de la région, notamment en raison de sa collection inégalée de statues-menhirs.

Vingt années au cours desquelles le musée a poursuivi sa mission de collection d’objets ayant un intérêt public du point de vue de l’histoire, l’art ou l’archéologie.

Une mission entamée il y a toutefois bien plus de vingt ans. Car si le musée a officiellement pu rouvrir ses portes au public le 13 juillet 2002, après une fermeture imposée en 1988 sur avis de la commission de sécurité, il a été fondé en 1837 par la Société des lettres. Soit presque deux cents ans !

Une centaine de nouvelles pièces bientôt exposées

Mais c’est bien sur l’histoire qui l’a animé ces vingt dernières années que le musée va faire la lumière. Au travers notamment une exposition baptisée "L’écume des temps". D’un outil en pierre datant de plus de 30 000 ans à une des dalles de la place d’Armes de Rodez, sur laquelle est gravée une inscription datant des luttes du Larzac, ce sont près d’une centaine de pièces qui seront exposées du 23 avril au 18 septembre. Sur les vingt à vingt-cinq mille qu’il possède.

Une tête gauloise sculptée dans la pierre, une statue menhir bicéphale, des vestiges d’édifices ruthénois, un coffre renaissance, des maquettes… Cette exposition fera également la part belle à l’affaire Fualdès, la plus grande affaire criminelle du XIXe siècle. Disposant de plus d’une centaine de documents uniques, voire inédits sur cette affaire, le musée a d’ores et déjà prévu, à l’issue de cette exposition, de réserver un espace dédié à l’affaire Fualdès dans la collection permanente.

Mais ces vingt ans ne pouvaient être fêtés sans un hommage appuyé aux statues menhirs. Trois œuvres monumentales seront exposées du 2 juillet au 6 novembre : une statue en basalte provenant du site de Tell Brak, dans le nord est de la Syrie, et confiée par le musée du Louvre ; un rare buste en pierre provenant des îles australes et prêté par le musée du Quai-Branly Jacques-Chirac ; une stèle anthropomorphe provenant de la Cross River, au Nigéria, également prêté par le musée du Quai-Branly Jacques-Chirac.

Enfin, la toute fin d’année verra la salle d’exposition temporaire accueillir "Rolling et les statues menhirs". Une exposition dédiée aux jeunes, créée par Olivier Douzou et déjà présentée en 2010. "Nous avons envie que plusieurs générations puissent découvrir cette exposition qui avait reçu un bel accueil" explique Aurélien Pierre, le directeur du musée.

Bien évidemment, les responsables du musée ont préparé un évènement plus festif. Il aura lieu les 9 et 10 juillet. Ce week-end-là, une fête dans l’esprit de la nuit des musées animera la soirée du 9 juillet, et le dimanche, verra une après-midi autour de rencontres et de démonstrations. "On espère associer toute la population à la fête par ce biais-là" souffle Aurélien Pierre.

Une belle année en perspective pour le musée Fenaille.

Une œuvre de Pierre Soulages trônera dans la salle des statues-menhirs

Sans les statues-menhirs, le musée Fenaille ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui. La décision de Robert Taussat, alors président de la Société des lettres, qui fit don du bâtiment et de la collection fut à ce titre décisive. Et qui sait si, sans ces statues-menhirs, Pierre Soulages serait le peintre qu’il est aujourd’hui ? Car il est un fait : Pierre Soulages fut, très jeune, marqué par ces stèles préhistoriques. Et cela continue aujourd’hui. On peut dès lors se douter que c’est avec un plaisir non feint que le peintre centenaire a accepté l’idée de donner une réalisation de sa collection personnelle au musée Fenaille. Une œuvre qui trônera au milieu de la salle des statues-menhirs. Régine Taussat, actuelle conseillère municipale, qui fut par le passé adjointe à la culture, et qui, avec la conservatrice d’alors, Annie Philippon, a longtemps travaillé sur la réalisation du "nouveau" musée Fenaille, confiée à l’architecte Philippe Dubois. Et pour elle, c’est cette réfection du musée qui a permis à la Ville de reprendre contact avec Pierre Soulages, pour le dénouement que l’on sait !
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