Rugby (Honneur) : Rodez met le cap sur les huitièmes de finale

C’est une nouveauté dans l’histoire de Rodez rugby. Le club né sur les cendres du Stade Rodez Aveyron, en 2019, va connaître les premières phases finales de son histoire. Privé de l’effervescence des matches couperets lors des deux dernières saisons en raison de l’épidémie de Covid, le club du Piton va pouvoir savourer les joies printanières.

Celles-ci peuvent d’ailleurs ouvrir la porte à un bonheur encore plus grand, avec la possibilité de monter en Fédérale 3. Mais il faudra pour cela réussir une longue épopée, puisqu’en dehors des premiers des quatre poules d’Honneur, déjà assurés de prendre l’ascenseur, une seule place supplémentaire vers l’étage supérieur sera distribuée, au meilleur de tous les autres.

Dans cette perspective, les Ruthénois se sont évité un premier match à quitte ou double : en signant une victoire bonifiée face à Laroque-Bélesta (37-10), dimanche 27 mars, ils ont assuré la deuxième place de leur groupe, synonyme de qualification en huitième de finale (le 17 avril), sans passer par les barrages. Le succès à cinq points était une condition suffisante pour ne pas se préoccuper des résultats des concurrents directs et profiter pleinement d’une situation rendue favorable par les points de bonus de fin de saison.

"On s'est rendu les choses difficiles"

Mais si l’épilogue a été favorable aux Ruthénois, le succès a été bien long à se dessiner. "On s’est rendu les choses difficiles", a reconnu Jérôme Broseta, l’entraîneur, à l’issue de la rencontre, pointant "le contexte émotionnel", puisqu’avant cet ultime match de la phase régulière, un hommage a été rendu à sept joueurs qui prendront leur retraite à l’issue de la saison : Vincent Favre-Trosson, Ralph Teriitahoia, Mathieu Vayrou, Jonathan Cisternino, Bastien Chartier, Guilhem Solinhac et François Laures.

La première période a ainsi été celle des occasions gâchées. Malgré une volonté de faire du jeu, malgré une domination face à un adversaire qui n’avait que très peu de chances de rejoindre les phases finales et malgré une troisième ligne perforante, à l’image d’un Mathieu Delcayre en jambes, les Ruthénois n’ont pas réussi à se mettre à l’abri. La faute à des imprécisions, des fautes de mains et des mauvais choix après avoir franchi la ligne de défense. Le seul coup d’éclat a été à mettre au crédit de Benjamin Rolland, envoyé à l’essai par Delcayre après une mêlée et un départ petit côté ravageur (19e).

Pluie d'essai après le repos

"Par la suite, nous avons trouvé le bon dosage dans nos prises de risques", a apprécié Jérôme Broseta. Son équipe a enfin concrétisé sa domination durant le second acte, voyant son travail de sape sur la défense adverse porter ses fruits. Rolland est retourné derrière la ligne (54e), puis a été imité par Antoine Vauthier (57e), de nouveau après un bon travail de Delcayre. Chartier, en profitant d’un cafouillage adverse sur une mêlée (63e) et Arthur Combet, auteur d’un exploit personnel (79e), ont donné encore plus d’ampleur au score.

L’essai encaissé sur un ballon porté (72e) s’est finalement avéré anecdotique, pour des sang et or qui attendent désormais de connaître l’identité de leur prochain adversaire en huitième de finale.