Rugby : Clément Foulquier, un guerrier au service de Decazeville

Ce n’est pas celui qui parle le plus. Pas non plus celui que l’on encense le plus. Pourtant, le jour où il va penser à arrêter le rugby, tout le monde va se rendre compte du grand vide qu’il va laisser dans le pack decazevillois. À 33 ans, Clément Foulquier, lui le solide decazevillois, est un pur produit du Sporting.

Le pur produit d’une fierté locale de ceux qui sont encore là à plaquer, déblayer ou arracher des ballons comme il y a une dizaine d’années sur la pelouse de Malemort lors d’une rencontre que le Sporting pensait perdue. Et bien non ! Il y a toujours Clément Foulquier, dans les parages pour gratter un ballon et envoyer, à l’époque, Julien Estivals à l’essai.

Dix ans plus tard, celui que l’on n’entend jamais se plaindre alors qu’il n’est pas toujours titulaire, est toujours là au service du club sous l’œil attentif et expert de ses parents Joëlle et Jean-Paul qui ne ratent aucune rencontre même à l’extérieur. De la trempe des Landes, Tarayre, des frères Costes en leur temps, Clément Foulquier n’a pas l’habitude des honneurs se contentant de jouer, de s’amuser et surtout de voir son Sporting retrouver son rang, celui qu’il a connu presque toute sa carrière en Fédérale 2.

C’est véritablement l’homme d’un club. Pas de ceux qui partent à l’aventure, même si certainement son abattage sur le pré lui a valu d’être approché par différentes formations. Dimanche 27 mars, lors du succès 53-17 devant Lacapelle, le seconde ligne (« à mon âge, je suis bien content de jouer à ce poste, même si j’ai débuté en troisième ligne, cela court trop pour moi actuellement », confiait-il dans un rire), a une nouvelle fois fait le travail sans fioriture, sans éclat mais sérieusement. Une des locomotives d’un paquet d’avants qui a propulsé le ballon cinq fois dans l’en-but dans l’exercice des groupés pénétrants.

Toujours présent au rendez-vous, sans fausses notes dans son jeu, Foulquier attend patiemment les phases finales : « Cela va faire du bien d’y regoûter. Comme les supporters, nous, les joueurs, attendons cela avec impatience. »
Les mots sont rares, pesés pour ce joueur mais une chose est sûre, Anthony Julian et Tim Bowker peuvent compter, les yeux fermés, sur lui.