Football : "Tout reste fragile", pour Yoan Boscus (Onet-le-Château)

Vous êtes leader de R1 avec trois points d’avance et il reste sept journées à disputer. Quel parcours !

En effet, il est bien de rappeler qu’il reste sept rencontres. Cela montre que la fin de championnat est loin. Après oui, nous pouvons être satisfaits du nombre de points pris jusqu’ici. Les quatre premières journées nous ont mis sur une bonne dynamique, elles ont conditionné la suite. Le groupe grandit et prend confiance. Le plaisir est là, c’est l’essentiel.

À quoi attribuez-vous la réussite de votre formation ?

En premier lieu : l’état d’esprit et la qualité humaine du groupe. Les joueurs s’entendent tous très bien, se respectent. Pour certains, ils évoluent ensemble depuis longtemps. La qualité principale de ce groupe, c’est sa qualité de vie au quotidien. Sportivement, nous avons changé notre fusil d’épaule, nos idées de jeu. Le groupe a su l’assimiler rapidement, grâce aux résultats aussi. Cela a amené un élan. Mais tout reste fragile.

Quel est le ressenti du coach sur son groupe quand les résultats, week-end après week-end, sont là ? Satisfait ?

Oui. Même s’il y a toujours des choses à améliorer, des leçons à tirer et des pièges à éviter. L’erreur serait de ne s’appuyer que sur le résultat. Nous ne faisons pas tout bien. Chaque match est différent et tous les lundis, nous devons nous préparer pour le futur adversaire.

Les objectifs ont forcément dû évoluer ?

Nous attaquons toujours une saison avec l’idée de se maintenir le plus vite possible, du moins dans notre cas. Mon groupe n’a jamais fait de saison en haut de tableau pour avoir une autre prétention de départ, surtout cette année avec quatre relégations.

Comment abordez-vous ces sept dernières rencontres ?

Nous bossons dans le même cadre, nous gardons les mêmes schémas de séance. Toujours dans la recherche de se perfectionner, de progresser.

Vous nous parliez du nouveau projet de jeu lors de l’avant-saison. On peut dire aujourd’hui qu’il fonctionne.

Bien sûr que quand l’on conçoit un projet de jeu, c’est pour que l’équipe gagne. Mais nous ne pouvons pas le juger seulement sur la partie comptable. Les principes, l’organisation, les animations sont-ils là ? C’est aussi dans le qualitatif qu’il faut regarder. Les joueurs doivent s’y retrouver, et prendre du plaisir. Ils ont compris les bases. Après, de temps en temps, il faut savoir s’adapter. Cela nous a fait défaut de temps à autre. Nous devons trouver le juste milieu. Garder nos idées sauf quand le contexte ne s’y prête pas.

Au quotidien, cela implique quoi ?

Il faut répéter, conditionner l’entraînement. Se rapprocher des situations de matches. Les principes doivent être présents dans tout ce que nous faisons. Le jeu a une place prépondérante dans nos séances. Le ballon est quasiment tout le temps là. Avec seulement trois entraînements par semaine, tout doit être fait de façon intégrée.

Lourdes est à 3 points derrière vous, Auch à 6. Quelle équipe va être la plus dangereuse dans la course à l’accession selon vous ?

Je ne veux pas entendre parler de ça. Il reste 7 matches et 21 points à prendre. Beaucoup trop pour se disperser.

Avec quatre réceptions et trois déplacements, le calendrier vous semble-t-il favorable ?

Favorable, tout est relatif. Tâchons déjà de maintenir notre dynamique positive à domicile. Et être le plus performant possible à l’extérieur.

Quasiment assuré de terminer dans le top 3, serait-ce du coup une déception de ne pas terminer premier ?

Dans le top 3, ce serait déjà une très belle saison. Nous ne devons pas regarder plus loin que le match prochain.