Canicules de l'été 2022 : une hausse de la mortalité déjà constatée en Occitanie et en Aveyron

La France a connu un été très très chaud. Avec trois épisodes de fortes chaleurs identifiés par l'Institut national des statistiques et des études économiques (Insee) : un premier épisode caniculaire très précoce, du 15 au 22 juin, un deuxième qui s’est étalé du 12 au 25 juillet, "avec des pics de recours aux soins d’urgence du 15 au 18 juillet", rapporte l'Insee, et un troisième vague de chaleur "remarquable par sa durée" selon Santé Publique France, du 31 juillet au 14 août. Avec à chaque fois des températures atteignant ou dépassant localement les 40°C.

Selon les premiers chiffres de l'Insee, "les décès totaux du mois de juillet 2022 sont supérieurs de 13 % à ceux de juillet 2019", année sans Covid. Pour mémoire, rappelle l'organisme, "l’été 2019 avait été marqué par deux épisodes de canicule très intenses et étendus fin juin-début juillet et fin juillet". De manière générale, tous les départements français sauf deux (la Nièvre et la Corrèze), outre-mer compris, ont connu une augmentation de leur mortalité entre le 1er janvier et le 1er août 2022 par rapport à la même période en 2019, avec 426 671 décès. Une mortalité qui est même supérieure à celles enregistrées en 2020 et 2021 à la même période.

Très chaud en Occitanie

Durant ce mois de juillet 2022, se situant en majeure partie dans la "zone rouge" de ces épisodes caniculaires, l'Occitanie a connu une hausse de la mortalité de l'ordre de 10 % par rapport à juillet 2019, détaille France 3. Et notamment dans tous les départements de l'ex-région Midi-Pyrénées.

• Ariège : +11.3%
• Aveyron : +7.1%
• Gers : +8.4%
• Haute-Garonne : +7.5%
• Hautes-Pyrénées : +10.6%
• Lot : +0.8%
• Tarn : +9.9%
• Tarn-et-Garonne : +14.6% 

Une hausse qui s'explique s'explique "vraisemblablement par la vague de chaleur survenue à la mi-juillet", argumente l'Insee.

Pour les données de mortalité concernant le mois d'août, celles-ci seront publiées fin septembre. Santé publique France publiera également ce mois-ci ses données sur la mortalité cet été, "prenant en compte l’ensemble des vagues de chaleur de l’été, mais aussi l’épidémie de Covid-19 concomitante".