Des circuits imprimés à la couture, la Ruthénoise Chloé Fraissine a des doigts de fée

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  • Proche de sa mère qui vit à Rodez, Chloé Fraissine aime revenir en Aveyron "pour se balader et bien manger" où elle profite du calme ruthénois et de ses séjours dans la maison  de ses grands-Parents à Cougousse,  sur la commune de Salles-la-Source.
    Proche de sa mère qui vit à Rodez, Chloé Fraissine aime revenir en Aveyron "pour se balader et bien manger" où elle profite du calme ruthénois et de ses séjours dans la maison de ses grands-Parents à Cougousse, sur la commune de Salles-la-Source. L'Aveyronnais - Emmanuel Pons
  • Chloé Fraissine aime coudre dans son atelier installé dans son appartement toulousain.
    Chloé Fraissine aime coudre dans son atelier installé dans son appartement toulousain. L'Aveyronnais - Emmanuel Pons
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A Toulouse, Emmanuel Pons

Sourire collé aux lèvres, Chloé Fraissine croque la vie à pleines dents. Brillante élève et aujourd’hui ingénieure en électronique, elle pratique aussi avec talent la couture et le crochet.

Née en 1994 au Salvador, où son père est installé dans le cadre d’une coopération, bientôt rejoint par sa mère rencontrée à Rodez, Chloé Fraissine débarque en Aveyron dans les bras de sa maman, alors qu’elle n’a pas encore trois ans, après que ses parents se sont séparés. Elle est scolarisée à la maternelle Monteil de la rue de l’Embergue à Rodez.

"Je voulais être papèterieuse"

"Je ne parlais pas un mot de français, uniquement l’espagnol, se souvient-elle. Mais je le comprenais" La fillette rattrape vite son retard et poursuit à l’école primaire Cambon. "Petite, je voulais être "papèterieuse" à la Maison du Livre à Rodez", sourit-elle. Elle entre ensuite au collège Fabre, en section européenne – anglais-allemand puis au lycée Foch, toujours en section européenne, où elle obtient son bac S, option maths (mention bien) en 2012.

L’N7 à Toulouse

Direction Toulouse pour l’Aveyronnaise qui s’inscrit à l’Institut national polytechnique (INP) à Labège où elle prépare son entrée à l’École nationale supérieure d’électrotechnique, d’électronique, d’informatique, d’hydraulique et des télécommunications de Toulouse (ENSEEIHT, communément appelée N7). "Au bout des deux ans, on nous a présenté cinq matières, se rappelle-t-elle. Et j’ai choisi l’électronique."

La formation à l’N7 est rythmée par des séjours à l’étranger, certains insolites. "En première année, j’ai passé un mois au Pays de Galles pour faire du wwoofing (1) dans un élevage de chèvres". En deuxième année, l’étudiante fait un stage de deux mois en Malaisie et passe un semestre à Dublin. Suivront, en troisième année, un voyage de 15 jours à Phœnix aux États-Unis et une expérience de six mois dans une entreprise qui conçoit des semi-conducteurs, au terme duquel elle décroche son diplôme d’ingénieur en électronique.

Diplôme d'ingénieur en électronique

Une entreprise – notamment spécialisée dans le NFC, dont on retrouve l’application dans le paiement sans contact – où elle signera son premier CDI en janvier 2020, juste avant le Covid, après une période d’intérim et 9 mois dans une société de sous-traitance électronique.

"Mon travail, c’est de valider en labo des circuits imprimés", circuits qui équipent les véhicules modernes, notamment les voitures électriques. "Je vais bientôt gérer un projet à la tête d’une petite équipe et en contact direct avec le labo chinois", explique la discrète jeune femme. Une jeune femme aujourd’hui bien installée à Toulouse dans le joli appartement qu’elle partage avec son compagnon Clément, lui aussi ingénieur, rencontré à l’N7.

(1) Le wwoofing permet aux volontaires de découvrir la campagne et de promouvoir l’agriculture biologique.

La chouette cousette, c’est elle

La tête bien faite, Chloé Fraissine sait aussi se servir de ses mains. "Il y a 4-5 ans, j’ai voulu acheter des lingettes démaquillantes en tissu. J’ai trouvé ça très cher. Alors j’ai décidé d’en fabriquer et ma mère m’a offert une machine à coudre pour Noël."

Depuis, dès qu’elle a un peu de temps libre, elle s’enferme dans son atelier pour confectionner des habits – essentiellement pour Ghislaine, sa maman, son compagnon Clément et pour elle-même. Elle coud aussi de petits accessoires et a même réalisé au crochet, pour son grand-père, une reproduction du chien jaune d’Aurel, sur le modèle de ceux qui trônent sur la façade du musée Denys-Puech de Rodez.

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