Selon des édudes, 78% des Franciliens préoccupés par le bruit

  • 78% des Franciliens sont préoccupés par le bruit, cité comme le 4e inconvénient majeur d'habiter en Ile-de-France, à quasi égalité avec la pollution de l'air.
    78% des Franciliens sont préoccupés par le bruit, cité comme le 4e inconvénient majeur d'habiter en Ile-de-France, à quasi égalité avec la pollution de l'air. Elyas Pasban / Unsplash
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ETX Daily Up

(AFP) - Quelque 78% des Franciliens sont préoccupés par le bruit, une sensibilité accrue depuis la crise sanitaire, et 65% ont déjà renoncé à un lieu de restauration à cause du bruit, révèlent jeudi des études publiées à l'occasion de la Semaine du son de l'Unesco, du 16 au 29 janvier.

"Le bruit est un son dont on ne veut pas et qui peut générer de la violence. A la différence du XIXe siècle, le bruit des villes aujourd'hui ne désemplit jamais", a déclaré à la presse Christian Hugonnet, président de l'association "La Semaine du son", qui sensibilise à l'importance de l'environnement sonore.

Selon une étude du Crédoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie) pour BruitParif réalisée fin 2021 dévoilée jeudi, 78% des Franciliens sont préoccupés par le bruit, cité comme le 4e inconvénient majeur d'habiter en Ile-de-France, à quasi égalité avec la pollution de l'air.

Parmi les sources de bruit qui gênent le plus à domicile, 30% des répondants citent le trafic routier et 25% le voisinage.

La crise sanitaire et l'expérience du calme lors des confinements ont par ailleurs fortement changé le rapport au bruit de la population.

"La sensibilité est plus forte qu'avant. Les Franciliens pensent que le bruit a augmenté alors qu'on sait par nos mesures qu'il n'y a pas globalement d'augmentation", a indiqué Fanny Mietlicki, directrice de l'observatoire francilien Bruitparif.

Selon elle, l'exposition au bruit des Franciliens "représente en moyenne une année de vie en bonne santé perdue".

Parmi les conséquences, 14% des Franciliens disent prendre des médicaments pour les aider à supporter le bruit et 39% ressentent un impact direct sur leur santé (fatigue, irritabilité, troubles du sommeil).

De plus, 46% des télétravailleurs franciliens réguliers sont confrontés à des difficultés pour travailler chez eux. Autre constat, la qualité de l'environnement sonore et l'accès à des zones de calme varient fortement en fonction des revenus.

Selon une seconde étude réalisée fin novembre par OpinionWay sur le bruit dans les cafés, bars et restaurants, 65% des répondants disent avoir déjà renoncé à un lieu de restauration à cause du bruit.

L'Ademe (Agence de la transition énergétique) estime les conséquences sanitaires comme économiques du bruit à environ 145 milliards d'euros par an en France, dont 42 milliards pour la seule Ile-de-France.

Des labels devraient voir le jour pour valoriser les initiatives d'espaces calmes ou de "moments apaisés" prises par les collectivités et les entreprises privées.

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