Une femme disait être séquestrée en Moselle : elle a tout inventé, le mari va être relâché de sa garde à vue

  • L'enquête a vite conclu que la femme qui disait être séquestrée avait tout inventé.
    L'enquête a vite conclu que la femme qui disait être séquestrée avait tout inventé. Centre Presse Aveyron - José A. Torres
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La femme est malade depuis de longues années, avec son mari à son chevet pour prendre soin d'elle : elle aurait inventé l'histoire de séquestration, d'abus et de tortures.

La garde à vue du mari va être levée dans l'après-midi ou en début de soirée, a annoncé ce mardi 8 août 2023 le procureur de Sarregumines (Moselle), Olivier Glady. Il a été démontré que "la situation de séquestration est une réalité inexistante".

C'était que ce que devaient déterminer les enquêteurs depuis la découverte, tôt lundi, d'une femme de 53 ans dans un appartement de Forbach. Cette ressortissante allemande avait appelé les secours de Wiesbaden, avec le téléphone de son mari, affirmant qu'elle avait été séquestrée, abusée et torturée. Elle avait été retrouvée dans son lit, à demi-nue, avec le crâne rasé.

Mais la version de la femme a été mise à mal par l'enquête, elle aurait tout inventé. Elle serait malade "depuis une longue période", a rapporté son mari, une maladie connue par le voisinage et le propriétaire de l'appartement. Lors de son transfert à l'hôpital, aucune fracture n'a été révélée lors des examens, ni trace d’ecchymoses ou d’escarres. Les analyses urinaires et sanguines n’ont pas révélé d’état de déshydratation significatif

Emballement médiatique

Une enquête avait été ouverte pour séquestration, viol aggravé et acte de torture et de barbarie. Le mari avait été rapidement placé en garde à vue, et va ressortir après avoir été sous le feu des projecteurs d'une affaire très médiatisée.

"Les deux auditions mettent en exergue que l’époux s’occupe de sa femme depuis l’apparition de caractères invalidants de ses maladies lesquelles ont surgi il y a à peu près cinq ans de cela, avec une aggravation éprouvée depuis une dizaine de mois", a expliqué le procureur, rapporte BFMTV.

Le parquet de Moselle n'a eu de cesse d'appeler à la prudence quant aux éléments et la nature des accusations. Lundi, le procureur annonçait que "dans la situation de ce couple discret, le curseur se déplace d’un scénario effrayant à des conditions de prise en charge d’une maladie insatisfaisantes".

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