Mort suspecte du principal d'un collège de Lisieux : après l'autopsie, le mystère reste entier
L’autopsie, dont les résultats ont été rendus lundi 14 août 2023, n’a pu "ni exclure l’intervention d’un tiers ni établir avec certitude une cause naturelle du décès".
Le mystère reste entier. L’autopsie du corps de Stéphane Vitel, le principal du collège Pierre-Simon-de-Laplace, à Lisieux (Calvados), "n’a pu ni exclure l’intervention d’un tiers ni établir avec certitude une cause naturelle du décès", a précisé lundi 14 août 2023, le parquet de Lisieux. "Des analyses toxicologiques et anatomopathologiques complémentaires ont été requises", a ajouté le parquet dans un communiqué.
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Léger traumatisme crânien
Selon des informations recueillies par BFMTV auprès d’une source proche de l’enquête, un léger traumatisme crânien a été constaté lors de l’autopsie, des lésions cutanées, des antécédents cardiaques non traités et un œdème pulmonaire pouvant être consécutif à un choc émotionnel.
De nombreuses zones d’ombre persistent donc au lendemain de cet examen.
Une chose est sûre : vendredi 11 août, à 5 h 59, le chef d’établissement, âgé de 48 ans, s’apprêtait à partir en vacances avec sa famille, son épouse et leurs deux enfants mineurs, lorsqu’il a été informé du déclenchement d’une alarme anti-intrusion dans l’établissement.
Le quadragénaire a alors décidé de faire un crochet par le collège pour inspecter les lieux. Il a pénétré seul dans le bâtiment, laissant ses proches dans la voiture. Ne le voyant pas revenir, sa famille a commencé à s’inquiéter et a tenté de le joindre sur son portable, sans succès. Sa fille a fini par partir à sa recherche. C’est elle qui a découvert son corps sans vie au sol.
Le témoignage de son épouse
Alertée, l’épouse de la victime, Jeanne Mailhos Vitel, a tenté de réanimer son mari avant l’arrivée des secours, en vain. La femme du principal a aussi livré son témoignage. Pour elle, aucun doute, son époux s’est "fait agresser, un coup à la tête". La mère de famille assure aussi avoir vu une voiture démarrer "en trombe" avant qu’elle n’entre à son tour dans l’établissement. Elle dit, enfin, avoir vu "de la lumière" ce jour-là à une fenêtre du collège.
Le parquet a jugé cette mort "suspecte", confiant l’enquête à la police judiciaire de Caen.
Aucun désordre n’a été relevé au sein de l’établissement, mais "les premières constatations ont permis d’identifier une trace d’effraction sur une porte secondaire du collège", souligne le parquet.
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