Incendie aux Canaries, "Calima", pollution de l'air : le témoignage d'une Aveyronnaise à Tenerife

  • "Nous voyons les hélicoptères chargés d'eau aller et venir", témoigne l'Aveyronnaise.
    "Nous voyons les hélicoptères chargés d'eau aller et venir", témoigne l'Aveyronnaise. MAXPPP - RAMON DE LA ROCHA
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Cet incendie qui s'est déclaré le mardi 15 août en soirée est aujourd'hui contenu, mais toujours menaçant.
 

 C'est un feu de forêt "compliqué" qui s'est déclenché ce mardi 15 août en soirée aux Canaries, sur l'île de Tenerife. Ce vendredi 18 août, d'après L'Indépendant, ce feu est à présent contenu après trois jours de lutte contre les flammes, qui ont détruit plus de 4 000 hectares et causé l'évacuation de plus de 3 000 personnes.

Fumées plus "Calima"

Ce feu de forêt qui enveloppe depuis mercredi 16 août au matin une grande partie de l'île de Tenerife dans un nuage de fumée progressait donc plus lentement ce vendredi grâce à l'intervention des pompiers et à une météo plus favorable, ont annoncé les autorités, ce qui a évité de devoir procéder à de nouvelles évacuations.

Ce feu de forêt a ajouté ses panaches de fumées à une situation climatique bien spécifique des Canaries, comme en témoigne Anne Voiriot-Flauder, une Aveyronnaise habitant Soulages-Bonneval, en vacances à Tenerife jusqu'au 29 août. Avant ces incendies en effet, les Canaries étaient la proie de la "calima", un vent d'est chaud et violent chargé de sable et de poussière provenant du Sahara. 

"Certes,  nous voyons les nuages de fumées et les hélicoptères chargés d’eau aller et venir", témoigne Anne à Centre Presse. Mais "ce qui est mauvais pour nous, c’est que depuis mon arrivée le 8, nous avons en plus des grosses chaleurs le phénomène appelé ici « la Calima », qui fait que nous sommes sous un épais nuage ne permettant pas de voir l’horizon, et l’air est très mauvais malgré le vent très présent".

"On ne voit pas l’horizon, on vit dans ses nuages avec une forte chaleur et une très mauvaise qualité de l’air. Les incendies n’arrangent rien, ajoute-t-elle sur sa page Facebook. On reste dans l’eau le plus possible mais nager est même rendu difficile. En 5 ans c’est la première fois que je vis cela sur cette île." La mer rejette en effet sur les plage les cendres de l'incendie, ce qu'Anne appelle du "charbon de bois".

Si l'incendie est contenu, le vent sec et chaud de la Calima souffle toujours, les pompiers appellent à la plus grande vigilance et les zones montagneuses de l'île restent interdites au public. "Le soir, une heure par jour en moyenne on aperçoit le Teide", le volcan et plus haut sommet de l'île (3 715 m), sur les flancs duquel a démarré l'incendie, raconte Anne.

Des vacances presque "humanitaires"

Pour ses vacances de 3 semaines à Ténérife, Anne s'accompagne chaque année d'une personne à mobilité réduite en lien avec des associations humanitaires. Cette année, elle a fait le voyage avec Nour, une jeune étudiante en droit libanaise de 19 ans, qu'elle a connu, elle et sa famille, en 2017 alors qu'elle faisait partie d'un "trip" de 300 km à vélo à travers le Liban, avec 299 autres femmes de l'association internationale "Follow the Women", qui ont apporté matériels scolaires et jouets aux enfants des camps de réfugiés.

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