Au travail, les membres de la génération Z ont davantage peur de l’IA que leurs aînés

  • Les membres de la génération Z ne sont pas sur le marché de l’emploi depuis suffisamment longtemps pour avoir connu une grande révolution technologique.
    Les membres de la génération Z ne sont pas sur le marché de l’emploi depuis suffisamment longtemps pour avoir connu une grande révolution technologique. miniseries / Getty Images
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ETX Daily Up

(ETX Daily Up) - Dans l’imaginaire collectif, les représentants de la génération Z passent le plus clair de leur temps devant des écrans. Ils auraient donc des facilités naturelles à se servir de l’intelligence artificielle. Mais les principaux intéressés ne sont pas de cet avis. Ils craignent plus que leurs aînés de se retrouver au chômage à cause de cette technologie.


Plus de 30% des 18-24 ans ont peur que le déploiement de l’IA ait un effet considérable sur le marché du travail, d’après un sondage Indeed* relayé par le magazine Fortune. Leurs collègues plus âgés sont moins alarmistes puisque seuls 15% des plus de 45 ans redoutent de perdre leur emploi à cause de l’intelligence artificielle.

Cela peut s’expliquer par le fait que les membres de la génération Z ne sont pas sur le marché de l’emploi depuis suffisamment longtemps pour avoir connu une grande révolution technologique, contrairement à leurs aînés. "Les travailleurs les plus âgés connaissent déjà la chanson : ils ont vécu la montée en puissance du PC, ils ont connu l'arrivée d'Internet", a expliqué Hannah Calhoon, responsable de l'innovation dans le domaine de l'IA chez Indeed, à Fortune.Les craintes des jeunes actifs sont certainement amplifiées par certains rapports assez pessimistes. La banque américaine Goldman Sachs a estimé que les systèmes d'intelligence artificielle générative, à l’instar de ChatGPT, pourraient affecter environ 300 millions d'emplois à temps plein dans le monde. Des chercheurs d’OpenAI et de l’université de Pennsylvanie ont, quant à eux, calculé que 80% des employés américains seraient affectés par l'IA pour au moins 10% de leurs tâches quotidiennes. Ils affirment que les actifs les plus diplômés devront se préparer à davantage d’ajustements dans leur façon de travailler que ceux moins diplômés.

Dans ce contexte, il n'est pas étonnant que les jeunes, qui ont tendance à avoir un niveau de formation supérieur à leurs aînés, se sentent dépassés par l’ampleur des changements que pourrait amorcer l’intelligence artificielle dans leur carrière. Toutefois, qu’ils se rassurent, l’adoption de cette technologie dans les entreprises reste encore relativement faible.

Les nouveaux arrivants sur le marché de l’emploi peuvent donc anticiper les futurs besoins de leurs employeurs en se formant à l’IA. Cela leur permettra d’acquérir de nouvelles compétences et d’accroître leur attractivité à l’aube de ce que l’Organisation de coopération et de développement économiques a appelé la "révolution de l’IA".

*Ce sondage d'Indeed a été réalisé auprès de plus de 3500 dirigeants et 3743 demandeurs d'emploi au Royaume-Uni, aux États-Unis, au Canada, en Inde, en France, au Japon et en Allemagne.

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