La photographie "à taille humaine" est l’objectif principal d’Ezilda Pélissier, originaire de Montsalès

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  • Originaire de Montsalès, née en 1998, photographe indépendante, Ezilda Pélissier aime raconter des histoires. Originaire de Montsalès, née en 1998, photographe indépendante, Ezilda Pélissier aime raconter des histoires.
    Originaire de Montsalès, née en 1998, photographe indépendante, Ezilda Pélissier aime raconter des histoires. Solene Ufferte
Publié le
Rui Dos Santos

Après avoir grandi près de Villeneuve, la néo-Toulousaine née en 1998 raconte le monde qui l’entoure…

"Je suis la seule artiste de la famille !". Ezilda Pélissier s’en amuse. En effet, si le virus ne circulait pas spécialement dans les veines de ses proches, elle est devenue photographe. Elle n’a pas oublié : "J’en faisais au collège, pour moi, avec l’appareil de ma mère, mais sans objectif précis. J’hésitais avec une série littéraire mais j’ai fini par respecter une décision maternelle qui m’encourageait à emprunter cette voie".

Après le collège Saint-Louis à Capdenac-Gare, celle qui a vu le jour à Figeac, en 1998, d’une maman de Montsalès, près de Villeneuve, et d’un papa originaire de Villefranche-de-Lauragais, a rejoint le lycée de Cahors pour suivre un bac pro en photographie. Elle a, ensuite, intégré l’ETPA, une école de photo à Toulouse.

"Cela a toujours été assez évident pour moi, reconnaît volontiers la jeune femme. J’ai toujours beaucoup photographié, notamment mes grands-parents dans leur environnement, ma grand-mère à la ferme, le quotidien des personnes âgées. Ces sujets étaient très inspirants, ça m’a porté. Je suis… focus sur cette profession, par passion".

Installée à son compte depuis 2020

Après son séjour toulousain, Ezilda Pélissier, qui n’a pas encore trouvé l’origine de son prénom ("Il est assez vieux, daterait du début du XXe siècle, viendrait du Quercy, peut-être du Brésil, voire même de la région de Piguë en Argentine"), est alors montée à la capitale pour collaborer avec un magazine pendant six mois.

De retour en Aveyron, elle s’est installée à son compte, en 2020, quelques mois avant le Covid-19. "Le bouche-à-oreille a fonctionné et j’ai été sollicitée, en particulier, par des entreprises qui voulaient relancer leur communication sur les réseaux sociaux, se réjouit l’intéressée. J’ai pris plaisir à travailler avec la Sobac, le laboratoire Hollis, Fertilaine… J’aime le reportage, raconter des histoires. Comme un travail de journaliste".

Installée désormais à Toulouse, elle a un éventail très large, en lien avec la nature, et aimerait œuvrer davantage dans la gastronomie. Qu’elle pose son sac à Toulouse ou bien à Paris, qu’elle sillonne le monde pour en découvrir les richesses, Ezilda Pélissier n’a pas coupé le cordon avec l’Aveyron. "Je garde un lien fort, je suis même très fière d’être Aveyronnaise, confirme-t-elle. Il y a un attachement familial, les amis, du travail également. Ce département regorge en effet de ressources, d’énergie…". Elle conclut : "Les Aveyronnais sont partout. J’en ai croisés lors de la plupart de mes voyages".

Une envie forte d’exposer ses images

Quand elle jette un coup d’œil dans le rétroviseur, Ezilda Pélissier est catégorique : "Je suis très heureuse, et même plutôt fière, de mon parcours". Elle aime donc ce qu’elle fait et son… objectif est "de continuer à le faire". Elle a également des projets : "Créer une équipe, travailler avec un maximum de magazines, couvrir des événements pour la presse quotidienne et exposer".

C’est peut-être ce dernier qui lui tient le plus à cœur. Et elle aimerait bien accrocher aux cimaises les photographies d’une série qu’elle a baptisée "A demeure". Elles tiennent particulièrement à cœur à Ezilda Pélissier : "Témoins d’une génération, ils habitent l’Aveyron. Ces hommes et ces femmes demeurent dans de vieilles maisons que le temps a marqué et patiné, sans totalement les détruire. Tous ces intérieurs paysans se ressemblent (les papiers peints, les nappes en toiles cirées, les objets du quotidien…), les décors n’ont ici qu’une valeur d’usage, échappant dans leur permanence à toute recherche esthétique liée à la modernité".

Elle est intarissable : "Ces intérieurs sont là tels qu’ils les ont reçus, tels qu’ils les ont conservés comme cadre de vie et sans souvent personne à qui les transmettre. Je photographie ces personnes âgées, attentive à leurs gestes, à leurs expressions, à leurs rides, à leurs mains posées enfin au repos, traces de la valeur essentielle de ces vies : le travail de la terre".

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