Maladie d’Alzheimer : la promesse de l’immunothérapie

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    Maladie d’Alzheimer : la promesse de l’immunothérapie
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Destination Santé

Selon le type de tumeur, l'immunothérapie peut se montrer efficace chez 25 à 40 % des patients atteints d'un cancer. Des chercheurs américains suggèrent que cette forme de prise en charge pourrait aussi se montrer efficace contre la maladie d’Alzheimer.

Dans la survenue de la maladie d’Alzheimer, le cerveau subit différents types de lésions. Parmi elles, l’accumulation anormale à l’extérieur des cellules nerveuses d’une protéine appelée peptide ß-amyloïde conduisant à la formation de plaques. Ces dernières "se déposent entre les cellules nerveuses situées dans la substance grise du cortex cérébral, provoquant un dysfonctionnement des connexions entre les neurones", précise la Fondation recherche Alzheimer.

L’un des enjeux de la recherche réside donc dans le fait de contrer la formation de ces plaques.

Dans une étude publiée le 3 avril dans Science Translational Medicine, des scientifiques de l’université de Washington à Saint-Louis estiment avoir trouvé un moyen d’éliminer les plaques nocives, en mobilisant directement les cellules immunitaires.Le principe même de l’immunothérapie.

Ils ont ainsi montré que l’activation de certaines cellules immunitaires appelées microglies réduit les plaques amyloïdes dans le cerveau et atténue les anomalies comportementales chez des souris atteintes d’une forme de maladie d’Alzheimer.

Contourner l’action d’une protéine

En règle générale, les microglies entourent les plaques pour créer une barrière qui contrôle la propagation des protéines nocives. Ils peuvent également engloutir et détruire les protéines de la plaque. Mais ce n’est pas le cas dans la maladie d’Alzheimer. "La source de leur passivité pourrait provenir d’une protéine appelée APOE qui est un composant des plaques amyloïdes ", expliquent les auteurs. "Ces protéines APOE se lient à un récepteur – LILRB4 –sur les microglies ", les empêchant d’effectuer leur mission.

Les scientifiques ont donc administré un anticorps "maison" qui empêchait l’APOE de se lier à LILRB4. Ils ont alors observé que les microglies ainsi activées étaient capables d’éliminer les plaques bêta amyloïdes.

Un espoir pour d’autres maladies neurodégénératives

Selon les auteurs, cette approche pourrait avoir des implications au-delà de la maladie d’Alzheimer. Les amas toxiques de protéines cérébrales sont caractéristiques de nombreuses maladies neurodégénératives, notamment la maladie de Parkinson, la sclérose latérale amyotrophique (SLA) et la maladie de Huntington.

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