Nouvelle carte des cantons : Luche appelle les Aveyronnais à la "révolte"

Jean-Claude Luche n’a pas dormi de la nuit. Il a reçu lundi soir des mains du préfet la nouvelle carte cantonale applicable aux élections de mars 2015. On s’attendait depuis plusieurs semaines à un coup de colère le moment venu, c’est un appel à la révolte que le président du conseil général délivre aujourd’hui aux Aveyronnais pour "sauver ce qui peut l’être" dans ce nouveau découpage électoral qui rebat ostensiblement les cartes. 

 "Je vais organiser la révolte des Aveyronnais! "

Jean-Claude Luche garde néanmoins confiance en l’avenir: "J’ai fait mes comptes. Comme en 2011, je suis très optimiste: la majorité ne devrait pas changer malgré ce tripatouillage. Les Aveyronnais ne se laisseront pas tromper, au moment voulu, je suis sûr qu’ils choisiront l’intérêt du département... Je vais organiser la révolte des Aveyronnais! "

Qu'est ce que ça change ?

Pour les citoyens aveyronnais, le redécoupage cantonal ne changera pas grand-chose dans l’immédiat. Les hommes et femmes pour lesquels ils ont voté au dernier scrutin ne seront plus forcément les mêmes en 2015. "Et auront du mal à assurer leur rôle de proximité vu l’étendue des territoires", relève le président du conseil général.

Ce qui inquiète au plus haut point en revanche, c’est, à moyen terme sûrement, la disparition des services de l’État dans ce qui était- et l’est à ce jour encore-les 46 chefs-lieux de canton: les gendarmeries, les bureaux de Poste, les perceptions... Bref, les services de proximité qui facilitent la vie.

"La mort programmée du tissu rural"

"C’est la mort programmée du tissu rural", déplorent la plupart des conseillers généraux. "C’est l’anéantissement de tout ce que l’on a mis en place comme les bassins d’emploi, les bassins de santé...", ajoute Jean-Claude Luche. Par ailleurs, les bourgs centres bénéficiaient jusqu’alors d’une dotation spécifique. Garderont-ils cette aide financière ou celle-ci ne sera-t-elle affectée qu’aux nouveaux chefs-lieux de canton? Il semblerait que l’État se montre rassurant sur ce point...