Mort du petit Emile : après la découverte d’un nouvel ossement de l’enfant, quels sont les trois scénarios au coeur de l'enquête ?

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Jennifer Franco avec AFP

La chute accidentelle, l’homicide involontaire et le meurtre sont les trois scénarios privilégiés par les enquêteurs dans l’affaire de la disparition d’Emile, le 8 juillet 2023, dans le hameau du Haut-Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Ce que l’on sait

  • Emile, 2 ans et demi, disparaît le 8 juillet 2023 alors qu’il se trouve en vacances chez ses grands-parents, dans le hameau du Haut-Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence
  • Des centaines de volontaires mènent des battus, des hectares sont ratissés par les forces de l’ordre, l’intervention de chiens spécialisés et de drones, et tout le support technique et scientifique
  • Perquisitions, auditions, bornage téléphonique sont organisés
  • Le 30 mars 2024, une randonneuse découvre un crâne à proximité du hameau, le parquet confirme le lendemain qu’il s’agit du petit Emile. Un tee-shirt, des chaussures et une culotte appartenant à l’enfant sont aussi retrouvés

Lundi 8 avril 2024, dans le petit hameau du Vernet, situé dans les Alpes-de-Haute-Provence, là même où le 8 juillet 2023, Emile, alors âgé de 2 ans et demi, disparaissait mystérieusement, "un petit bout d’os appartenant à Emile a effectivement été retrouvé dans la même zone que les vêtements, en contrebas du crâne", indique le procureur de la République d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon, confirmant une information du Parisien.

La cause du décès toujours pas expliquée

Cette découverte ne permet cependant pas d’avancer sur la cause du décès de l’enfant, a ajouté le magistrat, en soulignant que le fragment d’ossement a bien été identifié par l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) comme appartenant à l’enfant de deux ans et demi.

Des premiers ossements et les vêtements découverts en mars

Près de neuf mois après sa disparition signalée, le 8 juillet, alors qu’il venait d’arriver chez ses grands-parents maternels pour l’été, au Haut-Vernet, le crâne et des dents de l’enfant puis les vêtements qu’il portait le jour de sa disparition ont été retrouvés fin mars début avril, à environ 1,7 km de ce bourg de 25 habitants, à 25 minutes de marche pour un adulte. Aucune de ces découvertes n’a encore permis à ce stade aux enquêteurs d’élucider les circonstances de la mort du garçonnet.

Chute, meurtre ou homicide involontaire ?

"Entre la chute, l’homicide involontaire et le meurtre, on ne peut toujours pas privilégier une hypothèse plutôt qu’une autre", avait insisté Jean-Luc Blachon le 2 avril lors de sa première intervention face à la presse dans un dossier d d’où rien de concret jusqu’au samedi 30 mars et la découverte, par une randonneuse, du crâne et de dents de l’enfant. Deux jours plus tard, à 150 mètres en contrebas du chemin où les ossements d’Emile avaient été aperçus, les gendarmes retrouvaient, "éparpillés sur quelques dizaines de mètres", le tee-shirt, les chaussures et la culotte de l’enfant", avait expliqué le magistrat. Mais le sentier où les premiers ossements ont été trouvés se trouve près d’un ruisseau qui descend de la montagne, avec à cet endroit-là une "très forte déclivité", de l’ordre de 30 %.

Les ossements d’Emile ont-ils été déplacés ?

Autrement dit, personne ne peut affirmer que le crâne d’Emile et ses vêtements étaient à cet endroit depuis le 8 juillet 2023, date à laquelle le petit garçon avait disparu. Ils ont pu être "ramenés par une personne humaine, un animal, ou bien les conditions météo", comme l’avait expliqué le 1er avril la porte-parole de la gendarmerie, Marie-Laure Pezant. La zone avait en effet été fouillée, avec des chiens pisteurs et des hélicoptères dotés de caméras thermiques, lors des battues organisées juste après la disparition de l’enfant.

Le Haut-Vernet fermé au public au moins jusqu’au 15 avril

Les recherches se poursuivent pour tenter de retrouver d’autres ossements de l’enfant et tout indice qui permettrait de faire avancer l’enquête et de corroborer l’un des trois scénarios envisagés. L’accès au village resté fermé par arrêté préfectoral au moins jusqu’au 15 avril.

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