AD-Fia le poids lourd des pièces auto en Aveyron

À l’aube de son demi-siècle d’existence, la FIA - pour Fournitures industrielles et automobiles - redonne le sourire à une économie en berne. Créée en 1962 à Rodez par Henri Geniez, la FIA a construit depuis sa notoriété sur un territoire qui s’étale désormais jusqu’au Tarn, la Lozère, le Lot ou le Cantal. En rejoignant le groupe AD (Autodistribution), leader européen de la branche, le fleuron aveyronnais des pièces détachées automobiles affiche ses ambitions et un chiffre d’affaires de 37 millions d’euros. Une belle mécanique huilée par 237 collaborateurs que supervise désormais Dominique Chermanne, directeur général de la FIA, arrivé en Aveyron il y a tout juste un an.

Garder le cap de la croissance

En bon capitaine, le Ch’ti de 47 ans garde le cap, celui de la croissance - faible mais constante - qui doit permettre à l’entreprise de sortir de cette zone de turbulence à l’aube des prochaines années que beaucoup annoncent déjà très difficiles. «Le marché va se tendre, nous nous y attendons. Mais nous avons aussi des arguments pour faire le dos rond. » S’il ne laisse rien au hasard, l’ancien directeur financier de Recoh peut aussi compter sur un matelas confortable de clients. 10 000 en catalogue « dont une bonne moitié active ».

Pièces détachées, réparations , carrosserie...

Professionnelle à 80%, cette clientèle se divise en différents pôles bien distincts. L’activité poids lourds, la branche industrielle et, le gros de la clientèle, les garagistes, «L’activité poids lourds représente 10% du chiffre d’affaires. Notre activité fournitures industrielles pour l’agriculture, l’aéronautique et l’industrie en général, 25%. » Le groupe anime également un réseau d’une centaine de garages et de carrosseries sous l’enseigne AD Expert, Carrosserie AD ou AD PL. Du « co-branding » qui permet au garagiste de profiter de la notoriété de la marque en échange de l’exclusivité qu’il accorde au géant aveyronnais.

Chiffre d'affaires en hausse

Impacté par la prime à la casse (« quiconque achète une voiture neuve ne vient pas chez nous pour les réparations; par réflexe, il va chez son concessionnaire», constate le directeur général), le secteur subit aussi de plein fouet la hausse des tarifs du carburant. «Les gens roulent moins, c’est certains! ». Dans ce contexte, la FIA garde pourtant le pied sur l’accélérateur. «Notre chiffre d’affaires a augmenté entre 2010 et 2011. Il devrait aussi progresser en 2012 : on attend un chiffre d’affaires de l’ordre de 38 millions d’euros », se félicite le nouveau patron de la FIA qui attend comme les consommateurs la libéralisation du marché des pièces automobiles...