Rallye : un volant officiel pour Charlotte Berton

Vous venez d’être nommée pilote officielle chez Opel pour la saison à venir. Comment cela s’est-il passé?

C’est un projet qui a eu le temps de mûrir. Cela fait déjà plusieurs émois qu’Opel m’a contacté. Cela m’a fait «bizarre» car ce ne sont pas des occasions qui se présentent tous les jours.

Avez-vous pris cela comme une consécration personnelle ? Bien sûr. J’ai fait sept saisons de rallye. Je n’ai jamais relâché. Le rallye, c’est vraiment ma passion mais cela représente également beaucoup de travail. Et là, ça paye! Je suis vraiment heureuse et il me tarde de commencer à courir.

Que représente exactement le statut de pilote officiel? Tout d’abord, je deviens une pilote professionnelle. Pour faire simple, c’est une marque qui vous recrute pour la représenter. Il y a donc un contrat et votre marque prend en charge le budget de fonctionnement de la saison.

Vous vous êtes engagée combien de saisons avec Opel ?

Une. C’est une chance inouïe car cela doit faire beaucoup de temps qu’il n’y a pas eu de femme pilote professionnelle...

Connaissez-vous la voiture sur laquelle vous allez rouler (Opel Adam)?

Je ne l’ai pas encore conduite. Je vais prochainement avoir des séances d’essai avant de débuter officiellement ma saison au Lyon-Charbonnières du 19 au 21 avril.

Comment décrirez-vous l’Opel Adam et quelles sont les différences avec votre ancienne voiture, la Suzuki Swift?

Tout d’abord, c’est réellement une voiture de course et pas de série comme l’était la Swift. L’Opel Adam est donc davantage puissante (145 chevaux alors que la Suzuki en faisait 125, NDLR). Elle est de catégorie R2 et j’aime bien son « look » racé.

Connaissez-vous votre programme de la saison ? Dans l’immédiat, c’est compliqué de l’annoncer mais je serai présente sur toutes les manches du championnat de France.

Ce qui veut dire que vous participerez au rallye du Rouergue... Oui, c’est au programme.

Quels seront vos objectifs cette saison ? En catégorie R2 que j’intègre, il va y avoir du monde comme des Twingo, des 208... Ces voitures sont, pour la plupart, développées à leur meilleur niveau. Ainsi, elles font 190-200 chevaux. La mienne en fera 145 donc ce sera certainement compliqué de marquer des points. Mais, je vais donner le meilleur de moi-même.

Et un nouveau titre féminin? J’attends de voir sur quelles automobiles seront mes concurrentes... Ce qui est sûr, c’est que je vais tout faire pour remporter le titre. Quatre fois d’affilée, ce serait magique!

Cet hiver, vous avez découvert le rallye sur glace avec le Trophée Andros. Quelle expérience en retenez-vous? C’est toujours une bonne chose de découvrir de nouvelles disciplines. J’ai eu la chance d’être invitée par l’organisateur pour une séance d’essai et finalement, j’ai participé à quatre manches (Val Thorens, Andorre, Alpe d’Huez et Isola 2000) !

Cette expérience peut-elle être bénéfique pour votre conduite?

Oui, après ce n’est pas le même rythme effréné qu’il peut y avoir sur les rallyes du championnat de France. J’ai tout de même pris du plaisir et si je fais le Monte- Carlo en 2014 sous la neige, cela peut me servir !

Vous semblez être aux anges... Oui, car au fond de toi, tu y travailles et de passer pilote officielle, c’est un rêve! Là, cela se réalise. Je vais profiter à fond de cette saison à venir et travailler encore davantage. Ça va être une année très riche en enseignements...