Les JA pour une agriculture de "bon sens"

  • Patrice Falip, président des Jeunes Agriculteurs de l'Aveyron, a lancé la réflexion.
    Patrice Falip, président des Jeunes Agriculteurs de l'Aveyron, a lancé la réflexion. Xavier Rousseau/Centre Presse
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X.R.

Le syndicat des Jeunes Agriculteurs (JA) de l'Aveyron milite pour sa voie de développement, voulue dégagée de "l'écologie fanatique" et de "l'agriculture intensive suicidaire". C'était l'un des axes forts de l'assemblée générale du syndicat qui a eu lieu vendredi 12 avril au Monastère.

"Nous ne sommes pas là non plus pour payer les choix qu’ont faits nos aînés, mais il faut rappeler un peu l’histoire et comprendre que les modes de production répondaient alors aux besoins de nourrir le pays en accord avec nos gouvernants", plaide le Breton Thierry Houël, secrétaire général adjoint national des Jeunes Agriculteurs (JA), et invité vendredi de l’assemblée générale des JA de l'Aveyron au Monastère. En choisissant le thème de l’environnement pour son rapport d’orientation 2013, le syndicat présidé pour un an encore par Patrice Falip a mis les pieds dans le plat.

Un groupe Environnement

"Entre écologie fanatique et agriculture intensive suicidaire, comment développer et promouvoir une agriculture de bon sens ?". Un vaste sujet sur lequel, on le sait, les agriculteurs sont chatouilleux. C’est sans doute pourquoi, fort du questionnement de nombre de ses adhérents, les JA ont en projet pour 2013 de créer un groupe Environnement en leur sein. Agir plutôt que réagir, tel pourrait être leur devise.

"Dans ce rapport, nous avons voulu démontrer la bonne volonté des agriculteurs à répondre de tout temps aux attentes de la société. Aujourd'hui nous adoptons nos pratiques à la nouvelle donne environnementale dans un contexte de crise économique exigeant des produits à bas prix mais de qualité." Un challenge que les JAS Aveyron sont prêts à relever, mais pas à n’importe quelles conditions. "L’environnement a un prix notamment en ce qui concerne l’adaptation des bâtiments et la hausse des coûts de production", rappelle Patrice Falip.

Pacte avec le consommateur

"Il nous faut sans doute signer un nouveau pacte avec la société, car il y a une incohérence entre les agriculteurs et la demande des consommateurs, souligne l’Aveyronnais Joël Clergue, vice-président des JA national. Les agriculteurs français sont compétitifs par rapport aux demandes des consommateurs, mais ces derniers ne jouent pas le jeu." "Il faut un retour des prix."

 

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